C'est un boxeur qui fait son entrée à Matignon. Un écrivain à la plume acérée et un fan de Bruce Springsteen. C'est aussi un petit-fils de docker que le nouveau président de la République Emmanuel Macron vient de nommer comme Premier ministre, un disciple d'Alain Juppé et un bébé d'Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre.
C'est peut-être, surtout, un Normand pur sucre, né à Rouen en 1970, député-maire du Havre, conseiller régional puis élu départemental.
Complètement
normand
"Complètement normand", a même souligné Édouard Philippe lors de la passation de pouvoirs lundi, saluant un autre Normand de coeur, Bernard Cazeneuve. "Les Normands sont parfois violemment modérés mais aussi conquérants", a reconnu le Premier ministre. C'est peu de le dire. Dans l'histoire de la Ve République, Édouard Philippe est le troisième Normand à hériter de la tête du gouvernement. En 1984, Laurent Fabius avait ouvert la voie sous Mitterrand.
Les deux hommes ont aussi en commun d'avoir été choisis dans des circonstances particulières, Cazeneuve pour permettre à Valls de se porter candidat à la primaire (on connaît la suite) et Philippe après une campagne baroque qui a vu la droite et la gauche traditionnelles voler en éclats.
La différence? Le premier a accepté de servir François Hollande par loyauté et amitié. Le second se retrouve propulsé au nom de la recomposition politique et sans avoir, c'est une première d'ailleurs dans les annales de la vie politique, soutenu le président de la République élu.
Certes, le maire du Havre a bien donné sa voix à Emmanuel Macron face à Marine Le Pen pendant, mais les critiques furent longtemps caustiques à l'encontre du candidat d'En Marche! Il a longtemps douté de son "charisme" et de "ses principes", parlant de lui comme d'un "conquérant juvénile" et d'un "technocrate". Après avoir mis fin aux rêves de succès de la droite, l'ancien porte-parole de Juppé était même apparu dépité début février, désireux même de tourner la page et de se "concentrer sur sa ville et ses projets".
La victoire d'Emmanuel Macron a changé la donne et le plus dur commence à présent: jouer les équilibristes du gouvernement et garantir une majorité à l'Assemblée.
Son jeu de jambes l'aidera-t-il à passer les obstacles?
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