Shaesta Waiz est née il y a 29 ans dans un camp de réfugiés afghans avant d'émigrer juste après sa naissance avec sa famille aux Etats-Unis en 1987.
"Quand j'ai découvert ma passion, qui est de voler, j'ai commencé à me lancer des défis personnels. J'ai commencé à lire, j'ai commencé à m'améliorer en mathématiques, à voir le monde, le ciel différemment. L'important, c'est de trouver cette passion et de la poursuivre", raconte Shaesta Waiz.
Avec un diplôme d'ingénieur en poche, elle est la plus jeune femme afghane à détenir une licence de pilotage et ainsi pouvoir être aux commandes d'un aéronef civil.
Basée à Montréal, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) soutient le projet et son objectif d'inciter plus de femmes au pilotage. Seulement 3 à 5% des pilotes commerciaux en activité dans le monde sont des femmes, a expliqué lundi l'agence des Nations unies spécialisée dans le transport aérien.
Partie samedi de Daytona Beach, en Floride (sud-est des Etats-Unis), la jeune femme à bord de son petit avion pouvant voler à 320 km/h fera "trente escales, dans 18 pays sur les cinq continents", a-t-elle dit.
Elle doit notamment se poser en Egypte, au Qatar, en Inde et en Indonésie avant de revenir mi-août à son point de départ.
A chacune de ses escales, "l'OACI et ses partenaires de l'industrie tiendront des événements pour encourager les jeunes enfants à se lancer dans l'apprentissage des sciences, des technologies, du génie et des mathématiques", précise-t-elle.
"Etant originaire d'Afghanistan, je me rends compte de l'importance d'inspirer la prochaine génération, de lui donner les ressources et l'espoir, c'est vital si nous voulons un avenir prometteur. Je voulais faire quelque chose pour cela".
En cas de succès, Shaesta Waiz deviendrait la plus jeune femme à avoir effectué un tour du monde en solitaire, un record auquel elle n'aurait pas imaginé aspirer compte tenu de l'histoire de sa famille.
"Chaque fois que j'ouvre la porte d'un avion, je me demande: comment une fille avec mon histoire a pu avoir autant de chance ? Si je peux le faire, tout le monde le peut", explique-t-elle sur le site internet de son organisation Dreams Soar, qui souhaite rendre les carrières scientifiques plus accessibles aux jeunes femmes.
Soutenue par une équipe d'étudiants bénévoles et de sponsors qui lui fournissent la logistique nécessaire, la jeune pilote a néanmoins lancé un appel à contributions pour payer le carburant.
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