Frappé par la règle du non-cumul des mandats, M. Estrosi, 61 ans, avait cédé son fauteuil de maire il y a moins d'un an, gardant néanmoins la main sur Nice comme premier adjoint en charge de la sécurité, des ressources humaines, aux finances, aux transports, aux travaux et même à la voirie et au stationnement.
Il a été réélu par 55 voix sur 57 exprimées - 12 élus n'ont pas pris part au vote - avant d'être chaleureusement applaudi et de remettre son écharpe de maire.
Répondant aux spéculations sur ses ambitions de partir travailler auprès du nouveau président Emmanuel Macron, pour lequel il s'est investi avec toute son énergie entre les deux tours de la présidentielle, M. Estrosi a justifié son retour par sa volonté de "servir les Niçois".
"Oui, partout, ils veulent me placer", a-t-il commenté. "Mon exclusive volonté, mon devoir absolu est de rester auprès des Niçois", a-t-il assuré.
L'opposition lui a reproché "un tour de passe-passe" et "de prendre les électeurs pour des pigeons", selon les mots de l'ex-Front national Marc-André Domergue.
"Ce n'est pas un acte d'amour comme vous avez essayé de le faire croire mais un acte qui montre votre mépris pour les Niçois et les habitants de la région (...) c'est politiquement inacceptable", a aussi critiqué le chef de file de l'opposition socialiste Patrick Allemand.
M. Estrosi avait été élu à la tête de la région Paca fin 2015 après le désistement du candidat socialiste pour faire barrage à l'extrême droite.
"Le fait qu'un Niçois prenne la présidence de la région était la marque d'un retour de l'équité", a rappelé M. Estrosi, qui à l'époque voulait aussi barrer la route à Eric Ciotti, son adversaire au sein de la famille LR à Nice.
La rivalité entre les deux hommes, le premier proMacron, le second, président du conseil départemental assumant son vote blanc au second tour de la présidentielle, n'a cessé de s'accroître.
A la Région, c'est Renaud Muselier, ami d'Estrosi, qui devrait lui succéder comme président, avec en ligne de mire la bataille pour la mairie de Marseille en 2020. Christian Estrosi devrait quant à lui devenir président délégué de la région, le poste qu'occupait jusqu'à présent M. Muselier.
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