"Vos visages, ce que vous représentez", cela "n'a encore jamais existé dans notre pays", a lancé M. Macron aux quelque 500 candidats et militants de son mouvement réunis à huis clos au Musée du Quai Branly, selon ses propos relayés sur Twitter.
"Vous avez une responsabilité immense", a souligné M. Macron. "Nous sommes condamnés à réussir !" a-t-il ajouté.
À leur arrivée, certains responsables ont regretté le "pataquès" des investitures avec le MoDem, que François Bayrou avait annoncée résolue dans la nuit.
"Aujourd'hui les choses sont apaisées. Des solutions ont été trouvées", a souligné Benjamin Griveaux, porte-parole d'En Marche!, évoquant "une tempête dans un verre d'eau".
Mais le secrétaire général d'En marche!, Richard Ferrand, a semblé relancer la polémique en démentant tout accord d'appareil avec le MoDem.
"Ce qui est en marche, c'est l'examen des propositions de candidatures complémentaires par la commission nationale d'investiture que nous a fait parvenir le MoDem, comme la République en marche a pu le faire de son côté également", a-t-il ajouté.
M. Bayrou, allié à M. Macron depuis février, avait annoncé dans la nuit un projet d'accord "solide et équilibré", au terme d'une réunion de travail des responsables du MoDem, en contact avec des responsables d'En Marche!.
M. Bayrou avait refusé jeudi de donner son "assentiment" à une première version en estimant que son mouvement avait été lésé.
Sans attendre la liste complète du mouvement présidentiel, les candidats étaient conviés samedi à Paris pour "faire une grande photo de famille" et "travailler sur la manière de faire campagne", a-t-on expliqué dans l'équipe de M. Macron.
Geste de bonne volonté
Pendant ce temps-là, à Villejuif, au sud de Paris, c'était un millier de personnes, candidats, suppléants et directeurs de campagne, que rassemblait La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Quatre jours après l'échec des discussions entre La France insoumise et le Parti communiste en vue d'un accord pour des candidatures communes, la réunion s'est ouverte sur un geste de bonne volonté.
"Le comité électoral a décidé que nous ne présenterions pas de candidats là où des communistes sortants ont adressé leur parrainage à Jean-Luc Mélenchon", a déclaré son directeur de campagne, Manuel Bompard.
M. Mélenchon a fixé pour objectif à son mouvement d'obtenir une majorité aux législatives pour se mettre en position de "gouverner le pays" pour "mettre en échec la politique macroniste".
"Nous sommes candidats partout, avec comme objectif gouverner le pays et constituer une nouvelle majorité", a-t-il ajouté, espérant que les 7 millions de voix qu'il a obtenues au premier tour de la présidentielle donneront à son mouvement l'élan nécessaire pour remporter le scrutin et imposer une cohabitation à Emmanuel Macron.
Pour sa part, Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan qui avait rallié Marine Le Pen entre les deux tours de la présidentielle, a annoncé qu'il avait investi des candidats aux législatives "dans la quasi-totalité des circonscriptions", y compris face à des candidats FN.
Quant au président élu, il a rendu visite au président du Sénat Gérard Larcher (LR), troisième personnage de l'État, appelé à remplacer le président en cas d'empêchement.
"Le président de la République, Emmanuel Macron, a précisé au président du Sénat que le report des élections sénatoriales +en l'état actuel n'est pas dans son projet+", selon un communiqué du cabinet de M. Larcher
Le président du groupe PS au Sénat, Didier Guillaume, avait souhaité repousser d'un an le scrutin prévu le 24 septembre, pour pouvoir appliquer avant la fin du quinquennat la réduction du nombre de parlementaires que M. Macron a inscrite dans son programme. M. Larcher s'était déclaré "pour le respect des règles en cours".
Dimanche, les cérémonies d'investiture doivent débuter à 10H00 à l'Élysée avec un entretien avec François Hollande dans le bureau présidentiel, puis une allocution de M. Macron, avant une remontée des Champs-Elysées jusqu'à la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.
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