La benjamine de l'édition 2017, une élève de Guadeloupe, a 13 ans. La plus âgée a 74 ans. Toutes deux présentent un bac littéraire. Comme chaque année, la philosophie ouvrira cette semaine d'épreuves pour les bacs généraux et technologiques (un peu plus de deux tiers des lycéens), le jeudi 15 juin. Pour les bacs professionnels, c'est le début des épreuves écrites (français). Et les élèves en classe de Première, générale et techno, passeront ce même jour les épreuves anticipées (le français notamment).
Une poignée de lycéens, à des milliers de kilomètres de la France, ont déjà passé cet examen qui permet d'accéder aux études supérieures. A Pondichéry, ancien comptoir français du sud de l'Inde, quelques dizaines d'élèves du lycée français de la ville ont rendu leurs dernières copies le 28 avril, les vacances d'été démarrant là-bas en mai.
Clin d'oeil à l'actualité en France? Parmi les trois sujets de philo proposés cette année aux candidats de la filière littéraire (L) figurait le commentaire d'un texte d'Alain consacré... au vote. "Quand je vote, je n'exerce pas un droit, je défends tous mes droits", écrivait le philosophe dans "Propos sur les pouvoirs" en 1925.
En Métropole, la semaine d'épreuves sera coupée par un week-end, un calendrier instauré il y a deux ans. La dernière épreuve aura lieu les 21 ou 22 juin selon la filière. Les résultats sont attendus le 5 juillet et les oraux de rattrapage se dérouleront les 6 et 7 juillet, pour ceux qui auront obtenu à l'écrit des notes égales ou supérieures à 8 mais inférieures à 10.
Pour la 3e année consécutive, le ramadan aura lieu avant l'été (du 27 mai au 26 juin selon des dates estimées), coïncidant avec les examens.
- Un bac "simplifié" ? -
Le bac sous sa forme actuelle vit-il ses dernières heures ? Le président élu, Emmanuel Macron, a indiqué pendant la campagne vouloir "moderniser" cet examen. Les candidats ne passeraient plus que quatre matières principales, les autres étant évaluées sous forme de contrôle continu.
Plusieurs voix, à droite comme à gauche, réclament une simplification du bac, arguant de son coût (son organisation matérielle est estimée à 56 millions d'euros) et du fait qu'il raccourcit l'année scolaire des élèves de seconde et première, dont les salles de classe et les professeurs sont mobilisés pour l'examen.
Mais des acteurs du monde éducatif mettent en garde contre les dérives d'un bac faisant la part belle au contrôle continu: cet examen national (créé sous Napoléon) pourrait devenir "un diplôme d'établissement", qui n'aurait pas la même valeur selon le lycée où est inscrit l'élève. En tout état de cause, ce changement ne pourrait avoir lieu avant deux ou trois ans.
Les candidats qui repassent cet examen, après un échec, ont pu choisir de conserver leurs notes supérieures à dix obtenues lors d'une première tentative et éviter donc de repasser certaines épreuves. Mais ils ne pourront prétendre à une mention si leur moyenne est égale ou supérieure à 12, a décidé le Conseil d'Etat au printemps.
Depuis 2012, le taux de réussite dépasse les 80%. En 2016, 88,6% des candidats ont empoché le diplôme (après 88,5% en 2016 et 87,9% en 2015). Mais la proportion de bacheliers dans une génération est nettement plus faible: plus d'un jeune sur cinq (21,2%) âgé de 18 ans n'avait pas le bac en 2016.
En 1985, le ministre de l'Education de l'époque Jean-Pierre Chevènement avait fixé comme objectif 80% d'une classe d'âge au niveau bac. Quelque 3% des jeunes décrochaient l'examen en 1945, 30% au début des années 80.
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