Toutefois, les Alsaciens ne sont pas totalement maîtres de leur destin. Ainsi, par exemple, une victoire au stade René-Gaillard s'avérera insuffisante si ses deux poursuivants Amiens et Troyes s'imposent à domicile, respectivement face à Laval et Reims.
Dans ce cas, les Alsaciens assureraient au moins leur présence au barrage Ligue 1/Ligue 2 les 25 et 28 mai et ils n'auraient besoin que d'un point lors de la dernière journée à la Meinau face à Bourg-en-Bresse pour valider définitivement la montée, et le titre de champion.
"On est focalisés sur notre match. On ne s'occupera pas des résultats des autres avant la fin", a martelé l'entraîneur strasbourgeois Thierry Laurey.
Le RCSA, qui reste sur six victoires et deux nuls, n'aura pas la tâche facile puisqu'il va enchaîner un second déplacement en quatre jours, après avoir résisté à la furia lensoise lundi à Bollaert (1-1).
"Après Lens, on a cherché à bien récupérer car c'était un match très intense, a souligné le technicien alsacien, qui se méfie des Chamois Niortais, battus deux fois à la Meinau cette saison en championnat et en Coupe de la Ligue mais très difficilement.
A Strasbourg, la rencontre sera suivie très attentivement et la nuit sera longue en cas d'issue positive, même si les joueurs ne rentreront que samedi en train.
Kop et Keller
Ainsi, un écran géant a été installé par la municipalité dans le Rhénus Sport, antre habituelle des basketteurs de la SIG. Preuve de la ferveur entourant le RCSA, les 3.000 tickets se sont arrachés jeudi matin. Et la Ville prévoit de retransmettre au Zénith le dernier match de la saison, qui se jouera à guichets fermés.
Avec une moyenne de près de 17.000 spectateurs, la Meinau a vraiment joué son rôle de 12e homme cette saison, notamment le kop, replacé juste derrière un but au lieu d'être dans un quart de virage.
"Le club a fait des efforts sur les abonnements pour nous permettre d'aller derrière le but, ce que nous voulions. L'objectif était de faire une tribune populaire et que tout le monde s'y retrouve. L'enthousiasme est là, ça a bien pris, tous les joueurs sont contents. Nous espérons que les joueurs se sentent transcendés par le kop", a déclaré à l'AFP Frédéric Kientzler, ancien président des ultras.
Relégué en CFA2 en août 2011 après avoir déposé le bilan, le Racing n'aurait pas pu connaître cette renaissance sans le soutien inconditionnel de ses supporters. Ni sans la restructuration menée de main de maître par le président Marc Keller.
L'ancien international français a sauvé le RCSA en 2012 en réunissant des partenaires pour trouver les plus de deux millions d'euros nécessaires au rachat du club et à l'épuration du déficit.
Avec l'aide de la municipalité, critiquée pour avoir maintenu des subventions élevées malgré la rétrogradation, il a reconstruit avec rigueur le club qui avait retrouvé le professionnalisme l'été dernier.
La boucle est quasiment bouclée. Une dernière marche, la plus dure, reste encore à franchir. Mais le RCSA, qui a toujours su rebondir après un échec, a toutes les cartes en mains pour y parvenir.
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