Pour réaliser ses rêves de finale, c'est un véritable cauchemar que l'Olympique lyonnais doit surmonter: celui du match aller perdu 4-1, le 3 mai. Une déroute qui ne lui donne que 10,6% de chances de qualification, si l'on s'en tient aux statistiques établies sur les 123 cas précédents dans les coupes d'Europe depuis 1970-1971.
L'enjeu est d'autant plus important que gagner la compétition reste le seul moyen pour Lyon de disputer, comme ces deux dernières saisons, la très lucrative Ligue des champions en 2017/18.
Dimanche, après avoir battu Nantes (3-2), le club a déjà quasiment assuré sa 4e place en Ligue 1, son billet direct pour la C3 et sa 21e qualification européenne consécutive, record en France.
Et face à la sinistrose qui s'était installée après la cuisante défaite de l'aller et l'image de débandade laissée par son équipe, le président de l'OL, omniprésent, s'attelle depuis à convaincre joueurs, supporters -à travers les réseaux sociaux- et médias qu'une "RemontAjax", formule inspirée de la "remontada" du FC Barcelone face au PSG en huitième de finale de C1 (défaite 4-0 à l'aller, victoire 6-1 au retour) est "possible".
Le précédent de Bruges
"Nous avons la capacité de le faire et nous allons le faire", martèle JMA. "Notre match à Amsterdam ressemble à deux gouttes d'eau à celui livré à Bruges (en décembre 2001, NDLR) et on a vu qu'on avait réussi à se qualifier", rappelle-t-il.
Le 6 décembre 2001, Lyon, battu 4-1 en Belgique en 16e de finale aller de Coupe de l'UEFA, avait gagné 3-0 au retour grâce à un triplé de Sonny Anderson. Un exemple à suivre pour Alexandre Lacazette, totalement rétabli d'une blessure derrière la cuisse droite et dont la performance est très attendue.
Bruges: c'est d'ailleurs l'unique fois, dans son histoire européenne, que Lyon a réussi à inverser la tendance d'un match aller perdu, quel que soit le score.
Jean-Michel Aulas a ainsi adressé un message fort à ses joueurs dès après la rencontre face à Nantes sur le "paperboard" du vestiaire.
"Agressivité, courses, force, orgueil, ambition, j'ai confiance en vous, rentrez dans l'histoire": tels sont les maîtres mots écrits par le patron pour exhorter ses joueurs à l'exploit, sans oublier d'évoquer les scènes de joie des joueurs de l'Ajax à la fin du match aller, histoire de bien leur mettre la rage au ventre.
L'Ajax invaincu contre l'OL
"Je ne suis qu'un modeste entrepreneur de province, président d'un petit club sans expérience mais si j'étais joueur, je peux vous dire que je me souviendrais de ce tour d'honneur. Mon voeu le plus cher est de montrer à l'Ajax qu'il avait un peu anticipé sa qualification", a lancé le président.
Qui compte aussi sur les supporters: "Et pour cela, le Parc OL devra gronder comme il l'a fait face à Monaco la saison dernière (6-1)".
Mais face à ces appels à croire à l'exploit, dont il faut espérer pour les Lyonnais qu'ils n'engendrent pas surmotivation et crispation, l'Ajax arrive à Lyon en équipe avertie.
Le club néerlandais reste invaincu contre l'OL (3 victoires, 2 nuls) en cinq confrontations et a en outre une revanche à prendre par rapport à la saison 2011/12.
Il avait alors été éliminé à la différence de buts lors de la dernière journée de la phase de poules de Ligue des Champions, après une victoire de Lyon sur le terrain du Dinamo Zagreb (7-1). Un score fleuve qui avait alimenté des soupçons d'arrangement et provoqué la colère des dirigeants amstellodamois.
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