La scène a lieu le 22 févier 2017. Le président du MoDem vient de renoncer à la présidentielle et d'annoncer son ralliement au candidat d'En Marche! Un tournant dans la campagne. Leur entrevue se tient à l'écart mais, depuis octobre, le candidat porte en permanence sur lui un micro-cravate pour les besoins d'un documentaire sur sa campagne, "Emmanuel Macron, les coulisses d'une victoire", diffusé lundi soir sur TF1.
Pendant 8 mois, sauf pour ses moments privés, il n'a jamais éteint ce micro et a accepté d'être suivi comme son ombre par le réalisateur Yann L'Hénoret.
Dans ce documentaire plutôt à son avantage, on découvre un candidat calme et déterminé, qui maîtrise parfaitement ses gestes et son image et s'amuse presque des aléas de la campagne.
Plusieurs moments clés sont capturés comme les coulisses de la rencontre avec les salariés de Whirlpool, à Amiens, dans l'entre-deux-tours, et du dîner controversé à La Rotonde le 23 avril.
Avec les syndicalistes de Whirlpool, qui lui reprochent de ne pas aller voir les ouvriers sur le site, il réagit aussitôt. "J'irai les voir", promet-il une demi-heure avant la visite surprise de Marine Le Pen.
"Ce déplacement n'était pas bien monté", s'agace l'Amiénois de naissance. "Je l'ai senti tout de suite. On n'a que des craintes parce qu'on est des bourgeois (...) Je ne peux pas paraître planqué. Je passe devant les grilles (de l'usine) et je vais à la chambre de commerce ! Je n'ai jamais fait ça ! (...) Il ne faut jamais écouter les mecs de la sécurité (...) Faut prendre le risque ou vous finissez comme Hollande: vous êtes mort !"
Les mots sont encore plus durs pour Manuel Valls après le renoncement du chef de l'Etat, le 1er décembre: "Ca a été un impeachment de l'intérieur, une vraie trahison. S'il y a un traître, si quelqu'un a flingué Hollande, c'est Valls".
Et dans l'affaire qui emporte François Fillon, il voit un coup porté depuis l'intérieur même du parti Les Républicains: "c'est une scène d'anthropophagie à laquelle nous assistons". Et prédit-il, alors que beaucoup pensent le contraire, le candidat de la droite "ne se retirera pas".
Il s'étonne aussi des polémiques provoquées par ses propos sur la colonisation "crime contre l'humanité" et "l'humiliation" subie par la Manif pour tous. "Les névroses françaises, c'est fascinant", sourit-il en s'adressant à son premier cercle, une dizaine de trentenaires ou de jeunes quadras qui lui ressemblent et qu'il appelle "les enfants".
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