Jeudi 4 mai 2017, le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) a jugé un jeune homme d'à peine 20 ans pour agression sexuelle sur mineure, ceci dans sa chambre d'étudiant située dans l'agglomération de Caen, le lundi 23 janvier dernier.
Une rencontre pour "apprendre à se connaitre"
Au bout d'une semaine, et plus de deux cents contacts par SMS et une quarantaine d'appels, deux jeunes gens, mis en relation par le biais d'un site internet, décident de se rencontrer afin de mieux se connaitre. Le rendez-vous est fixé chez le jeune homme. A peine arrivée la jeune fille de 16 ans se voit dévêtue sans son accord...
C'est en larmes que celle-ci portera plainte, incapable de mettre des mots sur ce qu'elle a subi.
"J'ai conscience d'avoir dérapé"
A la barre il reconnait "je me suis masturbé sur elle" A la question "Vous a-t-elle repoussé ?" il répond "Plus ou moins" A la question "Après cet acte lui avez-vous bien dit : casse-toi, dégage" ? la réponse est "peut-être" Il ajoute qu'il a bien conscience aujourd'hui d'avoir dérapé. Le président lui fait effectivement remarquer que la relation a été primaire, brutale, bestiale et pauvre.
Lui anxieux et solitaire, elle fragile à l'extrême
Le prévenu a un bon niveau intellectuel. Après un bac S il est en 2éme année de BTS. Mais issu d'une famille difficile il se montre anxieux et solitaire. La victime quant à elle, a été placée dans un foyer. Son père incestueux et dépressif s'est suicidé. Fragile à l'extrême, elle souffre de troubles du comportement. Une somme de 1000 euros de dommages et intérêts est demandée par son avocat.
Le procureur requiert une peine avec sursis et l'inscription au fichier des délinquants sexuels en rappelant qu'internet peut faire des ravages entre certaines mains. "Même si elle l'a rencontré de son plein gré, on est bien devant une agression sexuelle."
L'avocat de la défense insiste sur la timidité quasi maladive du prévenu. "Elle s'était faite jolie pour le séduire même si cela relève de la candeur. Lui y a vu une occasion. Son comportement a du lui laisser croire que c'était possible. Et n'oublions pas qu'elle aurait pu partir, car elle l'a dit, il n'y a pas eu de contrainte violente. Je sollicite une peine symbolique."
Le jeune homme écope de 9 mois de prison avec sursis, de 1500 euros de préjudice moral et de 500 euros de frais de justice. Il sera inscrit dans le fichier des délinquants sexuels.
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