Mercredi 3 mai 2017 le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) a jugé un trentenaire pour violence avec usage d'une arme, fait commis sur le parking du centre commercial Mondeville 2 au sud de l'agglomération le samedi 4 février dernier.
Accrochage
Il est près de 15h, sur le parking de Mondeville 2. Un automobiliste se dirigeant vers la station-service et se trouvant sur la voie prioritaire laisse passer un véhicule puis redémarre. C'est alors qu'une autre voiture force le passage. Il y a accrochage. Ayant constaté les dégâts il veut faire un constat, mais l'autre refuse. Dans le même temps le conducteur du premier véhicule vient s'interposer et finit par partir en trombe. Sur ce, la victime de l'accrochage finit par s'énerver déclarant "On va régler ça autrement".
Il sort une machette de son véhicule
Il fouille dans sa voiture et en sort une machette. Effrayé l'autre personne appelle la police. En garde à vue, l'individu reconnaît avoir été énervé par la situation mais ne se souvient pas avoir été menaçant. D'ailleurs il affirme qu'il ne s'est pas armé d'une machette mais qu'il a brandi une spatule en bois "J'avais tout le matériel pour aller faire un barbecue et du jardinage ce week-end, couteaux, fourchettes, spatules… J'ai pris ce que j'ai trouvé pour me défendre car j'ai eu peur que l'autre ne revienne avec des amis. Vous savez, je vis à Paris…"
"Une machette est utile en Amazonie, mais pas en Normandie"
La présidente veut bien reconnaître qu'une machette est utile dans la forêt Amazonienne mais pas en Normandie. On trouve dans le parcours judiciaire du prévenu un délit d'outrage accompagné de violence.
La partie civile explique que les vitres de la voiture étaient "sur-teintées" et que si la machette a été vue, c'est qu'elle a été sortie. D'ailleurs aucune spatule n'a été retrouvée. Pour la grosse frayeur ressentie par la victime 800 euros de préjudice moral sont sollicités.
Pour la procureure, qui requiert 500 euros d'amende, il est évident que le prévenu a voulu imposer sa loi de façon très menaçante.
Quant à la défense, elle rappelle que la victime s'est rendue coupable d'infraction de la règle de priorité, ce qui a déclenché l'altercation. "En dépit de cela, elle refuse le constat. Quand mon client s'est rendu compte que les deux véhicules étaient ensemble, il a pris peur et s'est emparé du premier objet qu'il a trouvé."
L'affaire est mise en délibéré au mercredi 17 mai 2017.
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