"On a gagné!": les partisans du candidat En marche! réunis dimanche soir sur l'esplanade du Louvre, dans le centre de Paris, sous un ciel gris, exultent lorsque les écrans affichent l'image de leur champion.
Fabien Colonna, 29 ans, salue "plutôt un très bon score... Moins ça aurait été délicat", alors que les estimations des instituts de sondages donnent Emmanuel Macron élu président avec 65,5% à 66,1% des voix face à Marine Le En (33,9% à 34,5%).
"Il l'a tuée tout simplement ... J'étais sûr qu'elle allait pas dépasser les 40%", affirme Abdel Oukil, 31 ans, dans un grand sourire.
Sylvie Semet, 58 ans, elle s'inquiète du fort taux d'abstention (environ 25%) qui "veut dire que des gens ne sentent pas représentés qu'ils se sentent oubliés... Macron il a intérêt a bosser dur, les gens l'attendent au tournant".
Sur la place, sous haute sécurité, des milliers de militants étaient rassemblés, certains portant des t-shirts aux couleurs d'En marche! et pour beaucoup très jeunes, alors que 1.800 journalistes avaient été accrédités.
M. Macron devait faire vers 20h45 une première déclaration depuis son QG de campagne non loin, avant de se rendre devant la célèbre pyramide.
A l'est de la capitale, au "Nouveau Chalet du Lac" dans le Bois de Vincennes, l'annonce du résultat a en revanche été accueillie par des huées par les partisans de Marine Le Pen, qui ont ensuite entonné une Marseillaise.
"J'ai mal au coeur, le résultat me déçoit beaucoup", dit Chantal, 44 ans, tandis que non loin de là, Eric, étudiant de 26 ans, se dit "très heureux de ce score historique" et certain de "faire un tabac pour les législatives".
La candidate battue a pris la parole vers 20H10, saluant "un résultat historique et massif" pour le Front National et promettant d'être "à la tête du combat" des législatives.
Une partie de la presse était maintenue à distance, sans accès à la salle où étaient rassemblés les militants. Une quinzaine de médias ont dénoncé une "interdiction" d'assister à la soirée, entraînant un "boycott" par "solidarité", notamment de Libération et du Monde, le FN l'expliquant pour sa part par un "manque de place".
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