L'ancien ministre de l'Economie, qui avait déjà dit en mars qu'il voulait "expérimenter" ce prélèvement avant de le "généraliser", a confirmé sur RTL qu'il n'entrerait pas en vigueur au 1er janvier 2018, comme prévu pour cette mesure votée pendant le quinquennat.
Le prélèvement à la source prévoit que l'impôt sur le revenu soit collecté lors du versement du salaire, et non plus un an après comme c'est le cas actuellement, à partir du 1er janvier 2018. L'objectif est d'ajuster automatiquement l'impôt aux variations de revenus pour éviter les effets négatifs du décalage dans le temps.
Premier argument pour reporter, "je veux être sûr de la charge que ça représente pour les chefs d'entreprises", a justifié M. Macron vendredi.
Deuxièmement, "c'est qu'il faut aussi comprendre l'impact que ça aura pour nos concitoyens, psychologiquement: parce que vous allez recevoir votre feuille de paie où votre salaire optiquement il aura baissé", a poursuivi le candidat et ex-ministre.
"Je pense aussi au petit patron qui aura à gérer son employé qui lui dit +comment ça se fait que tu me paies moins+?", a-t-il plaidé.
Chez les salariés, l'impôt sera prélevé par l'employeur, sur la base d'un taux d'imposition calculé et transmis par l'administration fiscale. Pour les retraités, la caisse de retraite se chargera de la collecte.
En mars, le candidat d'En Marche! avait indiqué vouloir "expérimenter" le prélèvement à la source "pendant une année" pour "regarder les problèmes" et éventuellement "les corriger".
Mi-avril, les syndicats Solidaires Finances Publiques, CGT et FO avaient prédit un "accident industriel" avec la mise en oeuvre du prélèvement à la source en janvier 2018 et adressé un "message de défiance très fort" au ministre sortant des Finances Michel Sapin, concepteur de la réforme.
Lors de l'adoption de la réforme, la droite avait de son côté multiplié les critiques contre ce projet gouvernemental, perçu comme une charge supplémentaire pour les entreprises et une source de complexité administrative.
Chez les deux finalistes de la primaire de la droite, Alain Juppé avait plaidé pour "suspendre" le projet et essayer de "le rebâtir sur des principes plus cohérents", François Fillon défendant une abrogation pure et simple.
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