Ce jeudi 4 mai 2017, les agents de sécurité de la société Securitas avaient abandonné leur poste le temps d'une journée de grève et de donner de la voix dans la rue.
Des journées de 12 heures
Parmi eux, Amid, venu spécialement de Dreux, évoque la fatigue quotidienne de ses semaines à rallonge, des journées de 12 heures ou encore des responsabilités qui se multiplient sous l'effet du plan Vigipirate. "J'ai par exemple demandé à récupérer au moins un samedi par mois mais le directeur refuse catégoriquement", raconte-t-il.
Il explique également que "les salaires ne bougent pas, on n'a jamais une petite augmentation ou une prime alors qu'on appelle par exemple parfois un agent qui travaille à Orléans pour dépanner une entreprise à Dreux. Ça fait presque 200 bornes, on demande juste une petite prime de 50 € et c'est refusé." Comme ses collèges, Amid est payé au Smic.
Manque de reconnaissance
Un manque de reconnaissance qui le blesse d'autant plus que "agent de sécurité reste un métier risqué, les gens nous agressent verbalement, nous insultent parfois…" rappelle-t-il. Pour Daniel Menga, représentant du personnel, le problème est aussi lié aux "missions supplémentaires de Vigipirate qui ont rajouté du stress et du boulot supplémentaire sans que des avenants aient été signés".
Il rappelle au passage que "Securitas est le numéro 1 mondial de la sécurité: ils font des bénéfices énormes mais ne les partagent… Et comme chaque année, les négociations annuelles obligatoires avec le personnel ont échoué."
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