Au coeur de forêt des Andaines, entre la Ferté Macé et Domfront (Orne), deux personnes, dont Patrick-Louis Vuitton, descendant direct du maroquinier de luxe, se disputent pour savoir quelle meute de chiens de chasse, dénommée "La Roirie", est légale.
La Roirie version 1 contre la Roirie version 2
L'histoire est longue et compliquée. Le couple Masson, dont le mari est décédé en 2010, est à l'origine de cet équipage, "La Roirie", fondé en 1983. Le couple est propriétaire historique des chiens avec lesquels cette association a longtemps chassé, en forêt des Andaines.
Jeannine Masson contre Patrick-Louis Vuitton
Jeannine Masson et Patrick-Louis Vuitton possèdent désormais chacun leur meute de chiens pour traquer le cerf, depuis que Patrick-Louis Vuitton a décidé de couper les vivres à l'association de chasse, pour l'entretien des chiens. Avant d'en acquérir de nouveaux, pour lui. Laissant tomber Jeannine Masson et la première meute.
Tribunal
Mais elle conteste: "La Roierie", c'est sa meute, pas la nouvelle de Vuitton! Jeannine Masson ne reconnaît pas l'attestation de conformité délivrée à Patrick-Louis Vuitton par la préfecture de l'Orne en 2014, pour sa nouvelle meute de chiens.
Le tribunal va donc devoir trancher. Dans une affaire banale, mais qui prend forcément tout de suite une ampleur particulière par la présence dans ce dossier d'un nom prestigieux : celui de Patrick-Louis Vuitton, cinquième descendant du maroquinier, ambassadeur d'une marque, rachetée en 1989 par LVMH .
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Je ne suis pas étonné par cette affaire. Depuis le départ de l'équipage Kermaingant, elle est la triste continuité des litiges cynégétiques en forêt domaniale des Andaines. Dans cette forêt, la vénerie a perdu beaucoup de classe, de dignité, de respect, et de "savoir-chasser" traditionnel. Depuis la disparition de messieurs de Falandre, Gillot, de Gasté, les histoires fleurissent comme jonquilles au printemps. Avant de lancer la meute derrière un cerf, il faut savoir préparer la saison de chasse en éliminant les désaccords et en réglant les litiges qui peuvent envenimer l'ambiance et mettre en péril l'exercice de la vénerie dans une forêt. Même dans une grande forêt de vénerie, il n'y a pas de place pour tout le monde. Dans l'intérêt de la continuité des beaux laisser-courre, les veneurs doivent parler ensemble et dialoguer sur ce qui est possible de faire : chasser chacun pour soi ou négocier pour partager le plaisir. S. V.
interdiction totale de la chasse à courre !