C'est par la voix des réseaux sociaux et du compte Facebook de l'Université Caen Normandie que la présidence, soutenu par le conseil des directeurs de composantes et de services communs, a donné sa position à l'égard du second tour de l'élection présidentielle du dimanche 7 mai 2017, opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron. La position est claire : "L'extrémisme et l'obscurantisme portés par le FN menacent l'existence même de l'université telle que nous la concevons. [...] L'université de Caen Normandie souhaite poursuivre ses missions fondées sur des valeurs humanistes et d'ouverture au monde et aux cultures et continuer à défendre un accès aux savoirs pour tous seul vecteur d'émancipation de la pensée."
Il en va de "la survie" de l'université pour son directeur
À titre personnel, Pierre Denise, le président de l'université, a également fait part de son opinion sur le sujet, alors qu'il s'est toujours abstenu de le faire au cours de sa carrière. "Pour l'Université, il ne s'agirait rien de moins que de sa survie : resterait-elle elle-même si elle appliquait des restrictions à la circulation des personnes, à l'accueil des étudiants étrangers, au partage des connaissances, à la recherche de la vérité et si elle se repliait sur soi à l'image du programme du Front national pour notre société ?", s'interroge-t-il notamment.
Un mouvement national
Pierre Denise n'est pas le seul président d'université en France à faire connaître sa position. Malgré leur devoir de réserve, plusieurs de ces homologues ont fait ou font de même dans cet entre-deux-tours, comme sur les campus de Paris-Descartes, de Poitiers et de Bourgogne.
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Sur le fond, ces présidents d'université agitent les peurs sans démontrer quoique ce soit.
Sur la forme, ils transgressent leur devoir de réserve et donc la loi en toute impunité : Bravo l'exemplarité !
Sur l'effet, de telles prises de position ne font que renforcer le sentiment des "dominés" de faire face à une coalition des élites et non à un processus démocratique impartial.
Bref : de l'huile sur le feu qui couve...