Le résultat de la consultation des 430.000 personnes qui avaient apporté leur soutien à Jean-Luc Mélenchon sur sa plateforme internet depuis le lancement de sa candidature doit être connus à la mi-journée. Éliminé au premier tour, mais arrivé loin devant le candidat du PS Benoît Hamon, M. Mélenchon avait refusé de donner une consigne de vote, suscitant de nombreuses critiques au sein de la classe politique.
Mais alors que Marine Le Pen courtise ouvertement ses électeurs "insoumis", l'ancien sénateur socialiste a finalement indiqué qu'il ne voterait pas pour le FN, avant de mettre en garde ses électeurs dimanche sur TF1 contre la "terrible erreur" que représenterait un vote en faveur du parti d'extrême droite. Cette dernière option ne figurait pas parmi celles débattues sur la plateforme.
M. Mélenchon a également demandé un "geste" à Emmanuel Macron en faveur de ses électeurs. Mais le candidat d'En Marche! lui a opposé une fin de non-recevoir, refusant notamment d'abandonner la réforme du droit du travail qu'il projette de faire adopter par ordonnances.
"Je ne vais pas modifier mon projet pour aller convaincre des électeurs qui n'ont pas voté pour moi au premier tour", a expliqué M. Macron sur RMC et BFMTV. Il a toutefois promis de mener ses réformes "en considérant cette part des inquiets, des perdants, de ceux qui aujourd'hui n'y trouvent pas leur compte".
L'ancien ministre a poursuivi mardi ses clins d'oeil à la France anti-FN: il a rencontré mardi matin le résistant Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin pendant l'Occupation allemande. La veille, il avait fleuri la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des militants proches de l'extrême droite en marge d'un rassemblement politique de Jean-Marie Le Pen en 1995. "Le Pen, dans la vie politique française, représente la négation de tout ce pour quoi nous avons combattu", expliquait M. Cordier dimanche au JDD.
Pas un plagiat mais un "clin d'oeil"
L'ex-ministre de l'Economie, toujours donné vainqueur du second tour par les sondages avec environ 60% des voix, continue en outre d'engranger des soutiens, parfois symboliques, comme celui, appuyé, de l'ancien ministre grec (du gouvernement de la gauche radicale Alexis Tspiras) Yanis Varoufakis dans Le Monde.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve participe mardi soir à un meeting en sa faveur à Dijon aux côtés du maire PS François Rebsamen. Christiane Taubira appelle elle aussi au vote Macron, dans Le Monde.
A cinq semaines des élections législatives, M. Macron dessine aussi les contours d'une éventuelle majorité. Il a ainsi indiqué mardi que Manuel Valls pourrait faire partie de celle-ci "s'il quitte le PS", alors que l'ancien Premier ministre n'entend, lui, "abandonne[r] aucune étiquette".
Côté Front national, Marine Le Pen est l'invitée du 20h00 de TF1. Mardi, ses principaux soutiens se sont employés à démentir tout plagiat alors que le discours de leur candidate lundi à Villepinte comportait des passages entiers d'un discours de François Fillon, prononcé le 15 avril au Puy-en-Velay.
"C'est pas un plagiat", "c'est totalement assumé, un clin d'oeil assumé" envers les électeurs de droite, pour l'eurodéputé Nicolas Bay. Marine Le Pen savait-elle qu'elle employait des mots de M. Fillon ? "Vous lui poserez la question, mais oui", a-t-il assuré.
"Je pense qu'avec une partie de la droite, on a exactement la même vision de l'identité de la nation et de l'indépendance nationale", a abondé le vice-président du FN et compagnon de la candidate, Louis Aliot.
L'ancien eurodéputé Paul-Marie Coûteaux, ancien allié de Mme Le Pen, présent au meeting de François Fillon au Trocadéro, a dit mardi être l'inspirateur des formules employées lundi par Mme Le Pen.
La candidate du FN et celui d'En Marche! se retrouveront mardi soir pour le grand débat télévisé d'entre-deux tours sur France 2 et TF1.
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