Quelque 10.000 personnes ont manifesté à Athènes et 3.500 à Thessalonique, selon la police.
Avec la grève, qui coïncide avec une journée fériée dans le pays, la plupart des magasins étaient fermés, comme les services publics, tandis que le trafic des bateaux et des trains était interrompu.
"Nous devons reprendre tout ce qui nous a été volé durant la crise", a déclaré le chef du parti communiste Dimitris Koutsoumbas. "Nous devons annuler toutes les lois contre les travailleurs (...) et effacer unilatéralement la dette" publique du pays, a-t-il ajouté.
Une grève générale est prévue le 17 mai par les syndicats pour protester contre les nouvelles mesures d'économie.
"Le gouvernement et les créanciers ont pressuré le peuple et les travailleurs depuis sept ans", a écrit de son côté le puissant syndicat des fonctionnaires Adedy.
Sous la pression de ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international), le gouvernement a accepté en avril 3,6 milliards d'euros d'économies en rognant les retraites en 2019 et en alourdissant les impôts en 2020. Ces mesures devraient être approuvées mi-mai par le Parlement et le gouvernement espère un accord global le 22 mai lors d'une réunion des ministres des Finances de la Zone euro.
Athènes et ses créanciers progressent vers un accord préliminaire, selon une source gouvernementale lundi.
"Il y a quatre dossiers avec des questions importantes et 4 ou 5 dossiers avec des questions plus mineures" qui restent à traiter, selon cette source citée par l'agence officielle ANA.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré dimanche dans la presse allemande qu'un accord global était réalisable le 22 mai "si le gouvernement (grec) respecte tous les accords". "La Grèce a fait des progrès, les derniers chiffres sont positifs", a-t-il dit, "mais le gouvernement n'a pas encore honoré tous les accords".
La Grèce et ses créanciers avaient conclu un accord sur une troisième tranche de prêt de 86 milliards d'euros en juillet 2015. Mais le FMI, qui s'oppose aux objectifs budgétaires fixés par la zone euro pour la Grèce et estime que la dette publique grecque n'est pas soutenable, conditionne sa participation financière à un troisième plan d'aide à un geste en faveur d'Athènes, alors que l'Allemagne freine des quatre fers.
La Grèce souhaite le plus tôt possible un accord avec ses créanciers car le pays endetté a besoin de nouvelles tranches de prêts pour payer des créances de plus de sept milliards d'euros en juillet.
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