Le candidat d'En Marche! a affirmé qu'il "n'oubliait rien" du passé de Front national de son adversaire Marine Le Pen, dont les "racines" extrémistes sont "vivaces".
Après le massacre commis par des SS à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) samedi et le mémorial de la Shoah dimanche, M. Macron poursuit une série de commémorations contre l'extrémisme raciste, à six jours du second tour.
Le candidat d'En Marche!, accompagné de l'ancien maire PS de Paris Bertrand Delanoë qui le soutient, est venu rendre hommage au jeune marocain de 29 ans, poussé dans la Seine par un petit groupe de skinheads depuis le pont du Carroussel il y a 22 ans jour pour jour.
Le jeune homme avait péri noyé.
Interrogé par un journaliste sur le fait de savoir si le FN avait changé, M. Macron a répondu: "beaucoup de gens s'y sont habitués. Mais pas moi. A-t-il renié cela? Avez-vous encore entendu les propos de la dirigeante du parti d'extrême droite sur le Vél d'Hiv il y a quelques semaines?"
"Les racines sont bien là. Elles sont vivaces. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Moi, je n'oublierai rien et je me battrai jusqu'à la dernière seconde non seulement contre le projet qu'elle (Marine Le Pen) porte mais contre l'idée qu'elle a de la démocratie et de la République. Ça n'est pas la mienne", a affirmé le candidat et ancien ministre.
Outre M. Delanoë, qui avait dévoilé en 2003 la plaque en mémoire de M. Bouarram, le fils de ce dernier, Saïd, 9 ans à l'époque, était également présent. Venu vivre en France en 2011, il travaille désormais comme chauffeur VTC.
Une heure auparavant, l'actuelle maire socialiste de Paris Anne Hidalgo était, elle aussi, venue fleurir la stèle, également en compagnie du fils de la victime mais aussi d'élus parisiens. "Hommage à la mémoire de , précipité dans la Seine par des militants d'extrême droite, il y a 22 ans. ", a-t-elle tweeté.
En fin de matinée le 1er mai 1995, quatre jeunes, venus en bus de Reims pour participer au rassemblement de Jean-Marie Le Pen consacré à Jeanne d'Arc, avaient quitté le cortège parisien.
Le meurtrier de 18 ans, avait écopé de huit ans de prison ferme, tandis que les trois militants qui l'accompagnaient, poursuivis pour non-assistance à personne en danger, avaient été condamnés à un an de prison ferme.
Le FN avait contesté toute responsabilité.
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