"Quand j'ai fait ça, je ne travaillais pas" se justifie le prévenu âgé de 30 ans qui comparaissait jeudi 27 avril 2017 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour escroqueries commises via internet durant tout un trimestre de 2014.
Il encaisse plus de 2 500 euros mais ne vend rien
Lorsqu'il publie des annonces de ventes sur le bon coin, l'homme n'hésite pas à le faire sous de faux noms. A partir d'octobre 2014 il propose donc à plusieurs reprises des Ipad et des Iphone dont il encaissera les paiements sans jamais rien envoyer aux acquéreurs. En décembre le pécule ainsi amassé avoisine les 2 500 euros. Les enquêteurs apprennent que l'individu n'en est pas à son coup d'essai. Il y a en effet eu un précèdent d'escroquerie qu'il avait remboursé à l'époque. Mais cette fois-ci ce n'est pas le cas.
Audace et arrogance
Pour la procureure le prévenu n'a pas de réelle prise de conscience et lui semble sans grand remord. Il est vrai que cela fait plus de deux ans que les victimes attendent que ce dernier ait "une vie meilleure" pour les dédommager.
De même elle met l'accent sur son audace et qualifie les messages échangés avec les victimes d'arrogants.
En ce qui concerne son casier judiciaire l'homme a déjà été condamné en 2009 pour violences conjugales et port d'arme. Elle requiert 8 mois de prison dont 4 mois fermes ainsi que l'injonction d'indemnisations, estimant que la justice se doit d'organiser autour du prévenu un cadre très contraignant.
Pour finir le "vendeur de vent" écope de 6 mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve. Les parties civiles sont évidemment déclarées recevables. Il est prononcée une exécution provisoire.
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