Caen. Calvados : fiché pour viols, un homme s'installe à Londres sans prévenir

Jeudi 27 avril 2017 un sexagénaire a comparu devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados). Étant enregistré dans le fichier des auteurs d'infraction sexuelles il se doit chaque année de justifier de son domicile afin que la justice puisse garder un oeil sur lui. En juillet 2014, l'homme ne le fait pas et disparaît.

Publié le 30/04/2017 à 14h10 - Par Solenn BOULANT

Caen. Calvados : fiché pour viols, un homme s'installe à Londres sans prévenir — L'entrée du tribunal de grande instance de Caen (Calvados) - Joëlle Briant

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Claude Leroux, âgé de 62 ans, ayant été condamné à des peines de prison ferme pour délits sexuels n'a pas justifié de son changement d'adresse en 2014, comme le lui intime la loi. Pour ce manquement, le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) l'a jugé le jeudi 27 avril 2017.

Dix ans d'incarcération pour viols commis par ascendant

Durant douze ans (de 1988 à 2000) le prévenu accumule les victimes. De 1988 à 1993 il se rend coupable de relations sexuelles imposées et en 2002 il écope de 10 ans de prison ferme pour viols commis par ascendant.

En 2014, il déménage sans laisser de traces. Une enquête pour le retrouver est alors ouverte.

"Je suis parti à Londres un jour, comme ça"

À la barre, l'individu reconnaît avoir "oublié". Il explique qu'il est parti vivre à Londres un jour, sans trop y réfléchir, et loger chez une amie. "Mais je ne me cachais pas, la preuve, je revenais voir ma mère dans la Manche de temps en temps."

Le président lui rappelle que douze ans de graves délits font de lui un prédateur sexuel. La procureure quant à elle lui rafraîchit la mémoire sur les peines encourues : 30 000 euros d'amende et 2 ans de prison. Au bout du compte 3 mois fermes sont requis.

Inscrit à l'ambassade de France

L'avocat de la défense insiste sur le fait que son client s'est inscrit à l'ambassade de France dès son arrivée à Londres et que le fait de revenir voir sa mère prouve sa bonne foi. "Vous le qualifiez de prédateur sexuel mais les faits sont très anciens maintenant. Un oubli peut arriver, cela fait partie des erreurs involontaires. Son inattention est regrettable mais ne justifie pas une peine de 3 mois fermes qui me semble disproportionnée. "

Néanmoins, Claude Leroux écope de 3 mois de prison ferme.

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