À 21h45, le vendredi 27 mars 2016, Emmanuelle Epiard, âgée de 45 ans, prend le volant dans un état d'ébriété avancé.
Perdant le contrôle de son véhicule elle emboutit une voiture arrêtée au feu rouge. Celle-ci est propulsée en avant par le choc. Suite à quoi la chauffarde repart.
C'est en son absence que le tribunal de grande instance de Caen l'a jugée le mercredi 26 avril 2017.
Taux d'alcoolémie proche du coma éthylique
Ce soir-là, la prévenue prend le volant malgré un impressionnant taux d'alcool dans le sang (3 grammes!) A Herouville Saint Clair, elle percute le quai du tram et embouti une voiture arrêtée au feu rouge. Le choc est violent. la victime souffre encore aujourd'hui de céphalées et de douleurs cervicales.
Après avoir fait le tour de son propre véhicule pour en évaluer les dégâts, la femme redémarre dans la plus grande indifférence pour la victime.
Interpellée peu après elle est tellement prise de tremblements qu'elle est incapable de répondre aux questions qui lui sont posées. C'est à ce moment que le taux faramineux d'alcool est détecté.
Ce taux correspond pour une personne normale à un coma éthylique. Mais voilà, la prévenue a l'habitude de boire.
"Je n'ai pas de limites"
Lors de l'enquête, les faits ne sont pas contestés, la femme avouant son alcoolisme chronique "Je bois plus d'une bouteille par jour. Je n'ai pas de limites."
L'avocat de la partie civile sollicite 3 000 euros de pretium doloris et 3 000 euros de préjudice moral. La procureure rappelle que le permis de la prévenue avait été annulé en novembre 2015 par décision préfectorale. "Son taux était gigantesque! Elle était incapable de conduire! malgré cela, elle a toutefois eu la présence d 'esprit de s'intéresser aux éventuels dégâts de sa voiture, ignorant complètement la victime."
La cour suit son réquisitoire. Emmanuelle Epiard écope de 3 mois de prison ferme et de la révocation d'un sursis de 3 mois. S'y ajoute 500 euros d'amende et l'interdiction de repasser son permis avant 6 mois.
L'affaire est renvoyée sur intérêts civiles.
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