Le vice-président du Front national Louis Aliot a tenté d'éteindre dans la matinée la polémique qui couvait depuis le début de la semaine autour de propos négationnistes attribués à Jean-François Jalkh, désigné pour assurer la présidence par interim du parti.
"C'est M. Briois qui prend la suite de l'intérim, et on n'en parle plus", a balayé le compagnon de Mme Le Pen, interrogé sur BFMTV et RMC. Le maire d'Hénin-Beaumont Steeve Briois assurera donc la présidence par intérim du FN à la place de M. Jalkh, accusé de propos négationnistes qu'il a démentis.
Cette clarification à la tête du FN intervient alors que ses adversaires multiplient les références à l'Histoire et les mises en garde contre "l'idéologie d'extrême droite".
L'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoe en a ainsi appelé à la "responsabilité" de ceux qui ne voteraient pas Emmanuel Macron le 7 mai pour faire barrage au Front national, faisant un parallèle avec l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne.
"Dans les années 30 en Allemagne, l'extrême gauche n'a pas voulu choisir entre les sociaux démocrates et les nazis. Hitler a été élu par le suffrage universel", a rappelé Bertrand Delanoë sur RTL, souhaitant forcer la main à Jean-Luc Mélenchon.
Dans une pleine page publiée dans le quotidien Libération, l'association "Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France" et Serge, Beate et Arno Klarsfeld font directement référence aux camps de concentration nazis et appellent à voter Macron "contre Le Pen".
C'est dans ce contexte qu'Emmanuel Macron a décidé il y a plusieurs jours de rendre hommage dans l'après-midi aux victimes du massacre d'Oradour-sur-Glane, petite localité du Limousin où une unité de la Waffen SS massacra 642 habitants le 10 juin 1944.
Dans la soirée, le candidat tiendra une réunion publique à Châtellerault, tandis que Marine Le Pen, qui a tenu jeudi soir à Nice son premier meeting d'entre-deux-tours, sera l'invitée de BFMTV.
'Chasser les vents mauvais'
Vendredi sont également attendues des prises de parole de Jean-Luc Mélenchon et de Nicolas Dupont-Aignan, dont les candidats espèrent bien tirer profit.
Les frontistes ont multiplié les appels du pied au président de Debout la France, premier des "petits candidats" au premier tour avec 4,7% des voix, qui tarde à prendre position. Nicolas Bay a ainsi jugé "probable" l'hypothèse que M. Dupont-Aignan puisse figurer au sein du gouvernement que pourrait mettre en place Marine Le Pen si elle accédait à l'Elysée.
A gauche, c'est la prise de parole de Jean-Luc Mélenchon, finalement programmée vendredi après-midi, qui est attendue avec impatience. Silencieux depuis dimanche soir, le leader de La France insoumise, arrivé 4e au premier tour, n'a pas à ce stade donné de consigne de vote pour le second tour s'attirant de nombreuses critiques.
"Je connais Jean-Luc Mélenchon. Il a de la culture et le sens de l'Histoire. Il doit aujourd'hui choisir, parce qu'il aime la France (...) Il doit voter Macron quitte après à combattre son programme économique s'il n'est pas d'accord", a encore exhorté M. Delanoë.
Filant la métaphore à l'occasion d'un déplacement en Bretagne, François Hollande a pour sa part appelé à "chasser les mauvais vents" du "nationalisme" et du "repli", évoquant sans le citer le Front national. "Il faut aller vers le grand large, jamais se replier, jamais se confiner", a dit le chef de l'Etat qui avait solennellement appelé lundi depuis l'Elysée à voter pour Emmanuel Macron.
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