Mercredi 26 avril 2017 un homme âgé de 52 ans a été jugé en comparution immédiate par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour destruction de bien appartenant à autrui par un moyen dangereux.
Par deux fois il incendie une poubelle
Ce matin-là, dimanche 2 avril 2017, un individu s'affaire près d'une poubelle à un curieux manège. Un briquet à la main, il se dissimule au passage des gens. Un premier feu sera éteint par un passant. Au deuxième feu, la police est appelée par les riverains et l'homme, qui a tenté de se cacher, est appréhendé. Malgré l'heure matinale, il est très alcoolisé, présentant à l'éthylomètre un taux d'alcoolémie supérieur à 2g par litre de sang. Suite à une garde à vue, il est placé sous contrôle judiciaire.
Plus de trente ans d'alcoolisme
Son casier judiciaire comporte cinq mentions, dont quatre pour conduite alcoolisée. Il explique boire depuis le service militaire. Père d'une petite fille âgée de 9 ans, il n'a pas pu s'en occuper après les graves ennuis de santé de sa femme. L'enfant a donc été prise en charge par les services sociaux. L'expertise médicale décrit un individu sans anomalie mentale mais atteint d'alcoolisme chronique.
Délit inquiétant
"Je regrette, répète-il à la barre, je n'avais plus ma tête à moi à cause de l'alcool. C'est la première fois que ça m'arrive" Mais ces piètres justifications ne convainquent pas le président. "Ce que vous dites est inquiétant car cela fait trente ans que vous buvez, alors pourquoi ce geste maintenant ? Parce que vous aviez un briquet ? Si demain vous avez un couteau, vous frappez quelqu'un ? Si une personne passe sur un pont, vous la poussez ?" À force de questions une explication se profile. Le prévenu avait rendez-vous le lendemain pour une cure de désintoxication. "Est-ce pour cela que vous avez fait n'importe quoi ?" L'homme reconnaît qu'il n'était pas motivé. "Mais là, c'est prévu pour mai et je dois arrêter de boire totalement, ce qui s'appelle totalement !"
Prise de conscience
Depuis longtemps, l'alcool c'est sa vie constate la procureure qui veut bien croire à une prise de conscience lors de la garde à vue et lui donner une chance. Elle requiert 6 mois de prison avec sursis assortis de 3 ans de mise à l'épreuve.
Son avocate pense que cette épée de Damoclès lui sera bénéfique pour s'en sortir. "Hébergé au foyer la Cotonnière depuis février, des soins sont proposés sur le mode du volontariat et il y a adhéré. De plus, il sait que le sevrage lui permettra de revoir sa fille." Il écope de 4 mois de prison avec sursis et de 3 ans de mise à l'épreuve (devant durant tout ce temps justifier de ses efforts de soins) et ceci en exécution provisoire.
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