Aucune des sources n'a toutefois été en mesure de préciser si l'ex-chef de l'État allait voter pour le candidat d'En Marche! "à titre personnel" ou s'il allait appeler son camp à voter en sa faveur.
L'une des sources a ajouté que l'ancien président devrait également dire qu'il "respecte les autres choix de sa famille politique".
Lundi soir, le bureau politique de LR a adopté une texte appelant "à voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au second tour de l'élection présidentielle". "Face au Front national, l'abstention ne peut être un choix", est-il écrit.
Le rôle que pourrait jouer M. Sarkozy après la défaite de François Fillon a par ailleurs été abordé mardi lors du petit déjeuner bimestriel des sarkozystes, qui réunit environ soixante-dix élus.
"Nicolas Sarkozy, président élu de LR qui s'était mis en retrait pour faire la campagne de la primaire, est notre leader naturel et a un rôle à jouer pour garantir l'unité de la famille, en tant qu'autorité politique et morale, mais pas forcément avec un rôle opérationnel", a affirmé à l'AFP Daniel Fasquelle, trésorier du parti.
La direction opérationnelle de la campagne des législatives serait confiée à Christian Jacob, président des députés LR, sa direction politique (ou coordination) à François Baroin, président des maires de France, selon plusieurs sources LR.
Laurent Wauquiez, vice-président de LR, deviendrait le leader du parti, en attendant l'élection par le congrès d'un nouveau président, prévue à l'automne, selon des sources LR.
"En cas de cohabitation", si la droite et le centre réunis devenaient majoritaires à l'Assemblée en juin, M. Baroin aurait vocation à devenir Premier ministre, selon plusieurs élus sarkozystes. Le sénateur-maire de Troyes était déjà pressenti comme chef de gouvernement de M. Fillon.
Un élu LR regrette "le début d'hémorragie" d'élus de son parti vers le camp Macron, évoquant notamment Bruno Le Maire, décidé à voter pour le candidat d'En Marche! le 7 mai, voire à intégrer son gouvernement. "Christian Estrosi pourrait être tenté de rejoindre le camp Macron", estime un autre.
Dans des propos au quotidien Le Monde, M. Estrosi préconise d'"exclure tous ceux qui ne feront pas le choix très clair de faire voter pour faire barrage à Marine Le Pen" et réfute toute négociation avec le camp Macron.
Au cours du petit-déjeuner, une altercation s'est produite entre les députés Georges Fenech et Luc Chatel, que tous deux ont rapportée à l'AFP.
Le premier, qui refuse de voter Macron "même si c'est la consigne", a reproché au second d'appeler à voter pour le candidat d'En Marche! et de faire ainsi "courir un risque mortel à (leur) famille politique".
"Si tout le monde avait fait campagne comme moi pour Fillon, on n'en serait pas là", a répliqué M. Chatel à M. Fenech, lequel avait milité pour le retrait du candidat Fillon compte tenu de ses affaires judiciaires.
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