Le Parti socialiste est-il mort?
Dans le département où François Hollande avait décroché plus de 29 % des suffrages dès le premier tour en 2012, le candidat du Parti socialiste dépasse cette fois-ci difficilement les 6 % des voix. Pour Olivier Biscaye, journaliste politique, "le parti se pose aujourd'hui la question de sa survie, de son rôle sur l'échiquier politique et auprès des électeurs. Benoit Hamon fait moins de 7 %, alors qu'en 2002 Lionel Jospin avait fait plus de 16 % des voix: il s'agit donc d'un score catastrophique".
Mais au PS, l'heure est plutôt au rassemblement pour faire barrage au FN qu'à une vraie remise en question. Pour Nicolas Rouly, secrétaire fédéral du Parti socialiste, le rassemblement timide autour de la candidature de Benoit Hamon à l'issue de la primaire n'explique pas tout. "S'il y a une certitude actuellement, c'est que les difficultés du PS ne datent pas du mois de janvier 2017, avance-t-il. Nous aurons à échanger entre nous pour savoir quelles leçons tirer de toute cette séquence mais, très franchement, les résultats de notre candidat invite à l'humilité dans l'analyse."
Le barrage anti FN peut-il céder?
"Le FN est deuxième au plan national mais arrive en tête dans la plupart des communes du département, souligne Olivier Biscaye. Cela pose question sur les messages politiques qui ont été délivrés ces dernières semaines, et cela illustre aussi une percée très forte du FN en Seine-Maritime après les départementales et les régionales en 2015."
Une percée que Benoît Hamon comme François Fillon ont appelé à contrer… mais pas Jean-Luc Mélenchon, qui a terminé en deuxième position dimanche dans le département avec 22,20 % des suffrages. Mais pour Thierry Foucaud, sénateur communiste "les électeurs de Jean-Luc Mélenchon ne peuvent pas voter pour Marine Le Pen. J'appelle malheureusement à voter pour Emmanuel Macron, même si c'est le candidat des banquiers, car l'essence même du parti communiste c'est son combat contre le fascisme, nous n'existons pas pour nous-même."
La participation peut-elle évoluer?
Face à "un second tour quelque peu baroque avec deux partis traditionnels absents, Marine Le Pen et Emmanuel Macron que personne n'avait vu venir il y a encore quelques mois, Olivier Biscaye imagine un regain de mobilisation au second tour. Les Français vont être appelés à se mobiliser pour faire barrage au FN: rien n'est acquis, tout peut encore arriver mais a priori, si on écoute les appels des leaders politiques, Emmanuel Macron est élu."
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