Les coureurs, qui s'apprêtaient pour la plupart à effectuer une petite sortie à vélo à la veille des 258 kilomètres de la "Doyenne", ont appris samedi matin le décès tragique du coureur d'Astana, percuté par un véhicule alors qu'il s'entraînait dans la perspective du prochain Giro.
A l'exemple de Valverde ("Il n'y a pas de mots !"), ils ont eu du mal à décrire leur stupéfaction, leur émotion d'être rappelés aussi douloureusement aux risques de leur métier, à leur vulnérabilité.
Une minute de silence a été observée samedi lors de la présentation. Dimanche, au départ, où les représentants de l'équipe Astana seront en première ligne, ce sera une minute d'applaudissements. Conformément à la demande de l'association des coureurs qui veut ainsi honorer celui qui était connu de l'ensemble du peloton, par ses résultats - vainqueur du Giro en 2011 - et plus encore sa jovialité et son éternel sourire.
Au départ de la "Doyenne", le favori, inévitablement, a pour nom Valverde. Triple vainqueur sur les hauteurs de Liège (2006, 2008, 2015), l'Espagnol affiche surtout une forme étincelante qui lui a valu de s'imposer sans coup férir, mercredi, au sommet du Mur de Huy dans la Flèche Wallonne.
"Dimanche, ce sera différent", prévient toutefois Valverde, conscient de la difficulté supplémentaire de Liège-Bastogne-Liège, de ses côtes plus nombreuses (dix) et plus longues, de sa distance supérieure d'une soixantaine de kilomètres. "Dans la Flèche Wallonne, on peut contrôler plus facilement. A Liège, le danger, tactiquement, peut venir de partout. Il faut avoir de la réussite".
'Des différences très ténues'
"Ce sera plus ouvert", confirme Dan Martin, vainqueur en 2014. Même si l'Irlandais, en position de leader quasi unique dans sa formation de Quick-Step après le forfait de l'enfant du pays, le Belge Philippe Gilbert, ajoute que le changement de parcours opéré par les organisateurs ne devrait pas changer la donne. Cette année, la trilogie traditionnelle Wanne/Stockeu/Haute-Levée est remplacée par trois nouvelles côtes à l'entrée des 90 derniers kilomètres.
Valverde, malgré l'approche de son 37e anniversaire mardi, a ses qualités de finisseur pour atout supplémentaire. Il peut se permettre d'attendre le sprint dans l'hypothèse d'un petit groupe à l'arrivée. Mais il sait devoir compter sur ses équipiers pour neutraliser les offensives. Surtout dans la partie finale qui comporte pour temps forts trois côtes (La Redoute, La Roche-aux-Faucons et Saint-Nicolas dans les 36 derniers kilomètres) et ménage des temps de répit favorables aux attaques avant la montée vers Ans.
Dans cette configuration, les équipes disposant de plusieurs candidats partent avec un avantage. Principalement Sky qui présente le Polonais Michal Kwiatkowski et le Colombien Sergio Henao pour imiter le Néerlandais Wout Poels, vainqueur l'an passé. Ou encore deux formations bien dotées, Orica avec plusieurs coureurs qui sont déjà montés sur le podium (Gerrans, Albasini) ou peuvent le faire (les frères Adam et Simon Yates), et Sunweb, forte de différents types de puncheurs (Barguil, T. Dumoulin, Matthews).
"Entre les prétendants, les différences en terme de niveau physique sont très ténues", estime Romain Bardet. Le Français, deuxième du Tour 2016, est décidé à tenter sa chance sur les routes des Ardennes: "Je ne veux pas jouer placé !"
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