Un président impopulaire qui renonce
Le 1er décembre 2016, François Hollande renonce à briguer un second mandat. Très impopulaire, le chef d'Etat explique vouloir éviter une déroute de la gauche face à la droite et l'extrême droite. C'est la première fois depuis 1958 que le président sortant ne brigue pas un second mandat.
Les favoris éliminés des primaires à droite et à gauche
Le 27 novembre 2016, l'ancien Premier ministre François Fillon remporte contre toute attente la primaire à droite avec un programme d'austérité économique et de restriction de l'immigration. Un autre ex-Premier ministre, Alain Juppé, favori des sondages depuis des mois, rate son pari d'ouverture au centre. L'ex-président Nicolas Sarkozy fut éliminé dès le premier tour.
Deux mois plus tard, le "frondeur" Benoît Hamon bat haut la main l'ex-Premier ministre Manuel Valls à la primaire socialiste, avec un discours résolument à gauche. Mais les derniers sondages le relèguent à moins de 8% des intentions de vote, le pire niveau pour un candidat socialiste depuis un demi-siècle.
Le conservateur Fillon déstabilisé par les affaires
Le 24 janvier 2017, l'hebdomadaire Le Canard enchaîné révèle que l'épouse de François Fillon, Penelope, a été rémunérée pendant plusieurs années comme attachée parlementaire auprès de son mari ou de son suppléant, alors que cette mère au foyer a toujours dit ne jouer aucun rôle politique auprès de lui. Les soupçons d'emplois fictifs détrônent le candidat de sa position de favori.
François Fillon présente ses "excuses" aux Français, mais affirme que "tous les faits évoqués" étaient légaux. L'enquête s'élargit à des soupçons d'emplois fictifs au profit de ses enfants, puis à des costumes de luxe offerts par un avocat à la réputation sulfureuse. Contesté au sein de son propre camp mais conforté par un immense rassemblement de ses partisans à Paris, il poursuit sa campagne en dénonçant un complot. Il a été inculpé le 14 mars, notamment pour détournement de fonds publics, une première pour un candidat majeur à la présidentielle.
Une étoile montante au centre
Ancien ministre de l'Economie de François Hollande pendant deux ans, repositionné au centre, l'ancien gérant de portefeuilles de la banque d'affaires Rothschild Emmanuel Macron a surgi dans la campagne sans expérience et sans parti. D'abord accueilli avec une certaine condescendance par des professionnels de la politique, raillé pour le flou de son projet, le benjamin des candidats, 39 ans, a progressivement grimpé dans les sondages, contredisant ceux qui le décrivaient comme une "bulle" médiatique. Jusqu'à se hisser en tête des sondages avec la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.
Celui qui n'a jamais eu aucun mandat électif a reçu le ralliement de personnalités clés, tel le centriste historique François Bayrou ou le ministre socialiste de la Défense Jean-Yves Le Drian.
L'extrême droite conquérante
Au plus haut des sondages depuis des mois, la fille du sulfureux fondateur du parti d'extrême droite Front national, Jean-Marie Le Pen, est donnée largement qualifiée au premier tour le 23 avril, mais battue au second tour le 7 mai du fait d'un report présumé insuffisant des voix.
Capitalisant sur le ras-le-bol exprimé par nombre de Français sur les "élites", le chômage ou l'immigration, Marine Le Pen, qui s'est efforcée d'adoucir l'image du Front National, espère tirer profit de la vague nationaliste, eurosceptique et anti-mondialisation en Europe et aux Etats-Unis.
La percée de Jean-Luc Mélenchon
Parti en campagne à l'été 2016 avec son programme radical -rupture avec les traités européens de l'Europe "libérale", sortie de l'Otan, fin de la "monarchie présidentielle française"- le tribun de la gauche radicale a réussi à se hisser au coude à coude avec le candidat de la droite François Fillon, derrière le duo de tête constitué par Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Fort du succès populaire de ses meetings -avec ou sans son désormais célèbre hologramme -, très actif sur les réseaux sociaux, le chef de la "France insoumise" a décollé dans les sondages depuis le premier grand débat télévisé du 20 mars.
Menace jihadiste et attentats
"Jamais le risque terroriste n'a été aussi haut", selon le ministre français de l'Intérieur. Trois jours avant le premier tour du scrutin, une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a coûté la vie à un policier, sur la prestigieuse avenue des Champs-Elysées à Paris.
Cet attentat, survenu après plusieurs tentatives déjouées, a durci la campagne et replacé les débats sur la lutte antiterroriste au coeur de l'élection, alors que la France a subi en 2015 et 2016 une vague sans précédent d'attentats meurtriers qui ont fait 239 morts.
A LIRE AUSSI.
Présidentielle: avec Bayrou, Macron gagne un soutien-clé
La France tenue en haleine à une semaine de la présidentielle
Présidentielle: premier tour sous tension et à l'issue incertaine
Fillon, plébiscité, sera le champion de la droite en 2017
Présidentielle française: leur premier vote? une affaire de "dépit", déjà
- Alain Juppé
- Benoît Hamon
- costumes de luxe
- Emmanuel Macron
- Etats-Unis
- europe
- france
- françois bayrou
- francois fillon
- françois hollande
- intentions de vote
- Jean-Luc Mélenchon
- jean-marie le pen
- jean-yves le drian
- La Défense
- lutte antiterroriste
- Manuel Valls
- marine le pen
- monarchie présidentielle
- Nicolas Sarkozy
- paris
- Primaire à droite
- second tour
- tour du scrutin
- traités européens
- tribun de la gauche radicale
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.