Après le N.1 mondial Andy Murray et le N.3 Stan Wawrinka, battus dès les huitièmes de finale jeudi, c'est au tour du champion serbe de quitter prématurément les magnifiques courts en terre battue de Roquebrune Cap-Martin (en France en fait).
Passé in extremis lors de ses deux matches précédents, contre le Français Gilles Simon puis l'Espagnol Pablo Carreno, "Djoko" a cette fois-ci buté sur le Belge David Goffin (6-2, 3-6, 7-5).
Le 13e joueur mondial, qui a signé sa 23e victoire en 2017 (personne n'a fait aussi bien) sur le circuit ATP, n'avait pourtant jamais battu l'ancien N.1 lors de leurs cinq précédents duels.
Mais Djokovic n'y arrive pas cette saison et la période de blues, qui avait démarré il y a près d'un an après son premier titre à Roland-Garros, se poursuit.
Cela ne s'arrange pas pour "Djoko", qui n'a plus dépassé les quarts de finale dans un tournoi depuis son titre dans une compétition mineure, à Doha en tout début d'année.
Il y avait pourtant la place contre Goffin qui, après un premier set survolé à la vitesse d'un Rafale, n'a plus plané aux mêmes altitudes. Djokovic a "très bien joué pendant un set et demi", comme il l'a dit lui-même, puis le bras s'est mis à trembler lorsqu'il avait un break d'avance (4-2) dans la dernière manche.
Au tour précédent, le double lauréat du tournoi (2013, 2015) avait subi aussi le retour de Carreno, mais il avait su tant bien que mal reprendre le dessus. Pas cette fois. Pourquoi le "Djoker", auparavant si redouté, n'arrive plus à tuer les matches? "Je ne le sais pas mais on y travaille", a répondu, laconique, l'intéressé en conférence de presse, en se plaignant du manque de luminosité et des projecteurs qui l'aveuglaient.
Nadal au crépuscule
Le Serbe, qui réside en Principauté, devrait en principe observer une période de repos avant de revenir sur le circuit dans une dizaine de jours lors du tournoi de Madrid.
Son élimination déblaie un peu plus la route vers la Decima (dixième titre) de Rafael Nadal qui affrontait au crépuscule le bondissant argentin Diego Schwartzman, un adversaire coriace mais à sa portée.
Lucas Pouille a lui remporté au forceps son duel contre un autre sud-américain, l'Uruguayen Pablo Cuevas, bourreau de Wawrinka, alors que ce dernier a été à deux points du match (score finale: 6-0, 3-6, 7-5).
"Quand je suis vraiment focalisé sur le jeu, mon niveau est bien supérieur. C'est un match qui va être important pour la suite", a apprécié le Nordiste, 17e mondial, qui atteint pour la deuxième fois le dernier carré d'un Masters 1000 près d'un an après sa défaite en demi-finale à Rome face à Murray.
Il affrontera dans le peau du favori l'Espagnol Albert Ramos, novice à ce niveau. Mais méfiance car le Catalan de 29 ans a atteint les quarts de finale l'an passé à Roland-Garros, avant de remporter son premier titre sur l'ocre de Bastad.
Vendredi, il a ajouté à son tableau de chasse le Croate Marin Cilic, lauréat de l'US Open 2014, au lendemain de sa "remontada", digne du Barça, son club de foot favori, face à Murray.
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