Jusqu'à la saison dernière, Gneto (25 ans) combattait dans la catégorie inférieure. En -52 kg, la judoka a obtenu le bronze olympique en 2012, puis l'argent européen quatre ans plus tard, avant de connaître une désillusion aux JO-2016, disqualifiée d'entrée pour un mouvement non autorisé.
C'est son corps, et les blessures à répétition, qui lui ont imposé ce changement.
"Les régimes se font de plus en plus durs. (...) Il m'est arrivé de ne pas faire le poids à certaines pesées. Ca devenait une prise de tête permanente au quotidien. Clairement, je n'avais plus de vie, je n'étais préoccupée que par mon poids, ça devenait une obsession", confiait Gneto à l'AFP il y a quelques mois.
"Faire du judo dans ces conditions-là, ça devenait juste plus possible. Je suis arrivée à un point de non-retour et j'ai décidé de changer de catégorie pour mon bien physique et mon épanouissement personnel", expliquait-elle.
Ses débuts, mi-février au prestigieux tournoi de Paris, traditionnel rendez-vous du début de saison, avaient été prometteurs avec une troisième place. En Pologne, elle a fait plus que confirmer son adaptation éclair en montant sur la plus haute marche du podium : très encourageant à quatre mois des Championnats du monde (28 août-3 septembre) à Budapest.
Il y a un an, la couronne en -57 kg avait été coiffée par Automne Pavia, qui, enceinte, s'est éloignée des tatamis cette saison.
Buchard, la frustration
Avec Gneto, la France garde la main sur la catégorie, d'autant plus que Hélène Receveaux a arraché une médaille de bronze après s'être inclinée en demi-finale.
Pour Receveaux (26 ans), il s'agit d'une première médaille internationale. Et d'une petite revanche, un an après une cinquième place continentale, au pied du podium, qui lui avait coûté une sélection pour les jeux Olympiques de Rio.
Dans les autres catégories en lice mercredi, l'aventure a tourné court pour les Bleus.
Déception en particulier pour Amandine Buchard (21 ans), une des promesses de l'équipe de France, passée des -48 kg aux -52 kg la saison dernière, mais battue d'entrée aux pénalités dans le golden score (le temps supplémentaire après les quatre minutes réglementaires de combat, ndlr), par la Britannique Kelly Edwards.
"Je suis énormément déçue, frustrée, énervée. (...) Elle a un judo usant, qui empêche de travailler. J'ai du mal à faire mon judo contre des filles qui m'empêchent de m'exprimer. (...) C'est un profil de fille que je dois travailler. Il faut que j'apprenne à gagner autrement, à ne pas vouloir tout le temps faire du beau judo", a réagi Buchard.
Côté messieurs, comme pour Mélanie Clément en -48kg, les trois jeunes combattants du jour découvraient les Championnats d'Europe : la marche a été trop haute. Vincent Manquest (-60 kg) et Alexandre Mariac (-66 kg) sont tombés dès le premier tour, Cédric Revol (-60 kg) au suivant.
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