Les deux hommes étaient en cours de transfert à la mi-journée vers les locaux des services antiterroristes à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) après qu'un juge des libertés et de la détention a ordonné le prolongement de leur garde à vue pour 48 heures, a précisé cette source.
Jusqu'ici, les suspects ont gardé le silence face aux enquêteurs, selon une source proche de l'enquête.
Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, ont été interpellés mardi matin à la sortie d'un appartement marseillais, où les enquêteurs ont retrouvé un arsenal important composé d'armes et 3 kg d'explosif artisanal, du TATP, dont une partie prêt à l'emploi.
Les recherches visant les deux hommes, tous deux fichés S, s'étaient intensifiées après l'interception par la DGSI, le 12 avril, d'une vidéo d'allégeance ou de revendication destinée à des membres du groupe EI.
L'enregistrement montre un pistolet mitrailleur de type UZI, un drapeau du groupe EI, des dizaines de munitions disposées afin d'écrire "la loi du talion" et la Une du journal Le Monde du 16 mars, où figurait François Fillon.
Les deux hommes, "aussi méfiants que déterminés", se préparaient à mener "une action violente, de manière imminente sur le territoire français, sans qu'on puisse déterminer avec précision le jour, la ou les cibles visées", a déclaré mardi le procureur de Paris François Molins.
Néanmoins, "des éléments, notamment la carte de Marseille et l'instabilité des explosifs, amènent à penser qu'ils entendaient passer à l'acte à Marseille ou dans ses environs", selon une source proche de l'enquête.
Les enquêteurs cherchent aussi à déterminer l'origine de l'arsenal. Clément Baur était connu pour être proche d'islamistes tchétchènes au contact desquels il s'est converti à l'islam radical en 2007 à Nice.
Incarcéré pour usage de faux documents, Clément Baur, qui utilisait plusieurs fausses identités tchétchènes, a partagé pendant 40 jours la cellule de Mahiedine Merabet en 2015. Selon son entourage, ce délinquant roubaisien multirécidiviste se serait radicalisé au contact de son cadet.
Avec leur arrestation à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, la menace terroriste a fait irruption dans la campagne électorale. Les photos des deux suspects avaient été distribuées le 13 avril aux services de sécurité de plusieurs candidats.
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