Le décret révisé signé début mars par le président américain, tout comme la première mouture fin janvier, "inflige des dommages substantiels aux entreprises américaines, à leurs salariés et à l'ensemble de l'économie", affirme ce document, transmis à une cour d'appel de Virginie (est).
Cette dernière soit statuer sur la légalité du décret, qui veut interdire l'entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays musulmans mais fait l'objet d'un bras de fer judiciaire. Un juge fédéral d'Hawaï avait notamment bloqué son application courant mars.
La lettre des entreprises apporte un soutien formel aux opposants du décret, rappelant notamment que les Etats-Unis sont "une nation d'immigrants" et la contribution de ces derniers dans la vie économique, politique, culturelle et sportive du pays.
Elle affirme notamment que le décret nuit à la capacité des entreprises américaines à rivaliser sur la scène internationale et à recruter des salariés talentueux, et donne aux multinationales une incitation à s'installer et à embaucher en dehors des Etats-Unis.
La lettre compte au total 162 signataires.
On y retrouve de nombreuses entreprises technologiques de toutes tailles, avec des acteurs historiques du secteur comme Intel, Hewlett Packard Enterprise, eBay ou Yahoo!, la figure de proue de la vidéo en streaming Netflix, les sociétés du milliardaire Elon Musk, SpaceX et Tesla, ou celles de Jack Dorsey, Square et Twitter, ainsi que de nombreuses startups en vue comme Airbnb, Fitbit, GoPro, Pinterest, Snap, Uber...
La liste comprend aussi quelques acteurs ne faisant pas partie du secteur technologique, comme le spécialiste des yaourts Chobani.
Le secteur technologique avait déjà massivement pris position en début d'année contre la première version du décret, inquiet autant des conséquences immédiates que du précédent qu'il pourrait créer pour un secteur reposant énormément sur des talents étrangers.
La nouvelle offensive intervient au lendemain de la signature par Donald Trump d'un nouveau décret visant cette fois à réformer l'attribution de visas très prisés du secteur technologique, dont les célèbres H-1B, des permis de travail destinés aux scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques, qui sont en particulier une passerelle pour de nombreux Indiens attirés par la Silicon Valley.
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