Mercredi 19 avril 2017, un Algérien âgé de 42 ans a comparu pour violences conjugales devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados). Les faits se sont produits dans l'agglomération dans la soirée du lundi 26 septembre 2016.
Certificat médical pour la première fois
De retour à son domicile ce soir-là, l'homme trouve le repas prêt mais il n'y a pas de soupe et cela le contrarie au point de frapper sa femme en plein visage. Pour la première fois, elle fera établir un certificat médical (hématome orbital et au bras) et pour la première fois elle portera une plainte (qu'elle retirera deux mois plus tard). Elle raconte aux gendarmes : "Je suis arrivée en France en 2013, deux ans après lui. Mais en Algérie c'était pareil, je n'avais pas le droit de sortir et il me frappait. Ma place est à la maison à faire à manger et le ménage, ce que je fais depuis treize ans."
L'homme nie tout en bloc
À la barre, l'homme semble se demander ce qu'il fait là et nie tout en bloc, affirmant n'avoir jamais levé la main sur sa compagne et protestant que celle-ci peut sortir quand elle veut. Il va jusqu'à soutenir : "L'hématome à l'oeil, ce n'est pas moi, elle l'avait déjà." Mais les enfants présents ce soir-là témoignent contre leur père et ajoutent que les coups sont fréquents. Alors il admet : "J'ai juste parlé un peu fort." Ce à quoi la présidente rétorque : "Parler fort ne provoque pas un hématome !"
Réduite à un rôle typiquement domestique
Le procureur fait remarquer au prévenu qu'il n'a pas une très bonne image de la femme. "Elle a un rôle typiquement domestique. C'est très grave pour vos enfants de voir leur mère frappée car le certificat médical est un élément objectif. Ce n'est pas parce que vous êtes son mari que vous avez ce droit ! Vous êtes un tyran domestique !" Six mois avec sursis sont requis.
Il écope de 4 mois de prison avec sursis et de 24 mois de mise à l'épreuve assortis d'une interdiction de port d'arme. S'y ajoute une obligation de travail et de stage de responsabilisation pour la prévention des violences conjugales.
"Si vous recommencez, ce sera certainement de la prison ferme. Il y a des choses qui ne se font pas en France au 21e siècle", le prévient la présidente.
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