Ce choc des géants, entre deux des équipes les plus titrées d'Europe, a tourné la semaine dernière à l'avantage des hommes de Zinédine Zidane: Cristiano Ronaldo a marqué deux fois et le Bayern de Carlo Ancelotti n'a dû qu'à son exceptionnel gardien Manuel Neuer de ne pas sombrer corps et âmes après l'expulsion de son défenseur Javi Martinez à l'heure de jeu.
"Le Bayern va faire un grand match et nous le savons, donc il faut être concentré. Cela va se jouer sur des détails", a mis en garde Zidane lundi: "Que le Bayern joue à la maison ou à l'extérieur, il joue de la même manière et il va nous compliquer les choses".
"Ce sera dur, mais il faut que nous jouions toutes nos chances. Nous sommes encore en vie", a assuré pour sa part Ancelotti, entraîneur du Real de 2013 à 2015.
"C'est une tâche difficile", a renchéri le capitaine bavarois Philipp Lahm, "mais nous avons démontré ces dernières années que nous pouvions aussi gagner à l'extérieur, y compris contre de très bonnes équipes".
La 'BBC' sans Bale
En huitième de finale, le Bayern était ainsi allé s'imposer 5-1 sur la pelouse d'Arsenal. Mais les Allemands avaient gagné le match aller sur même score.
L'une des clés du match se trouve à l'infirmerie du Bayern. A 24 heures du coup d'envoi, trois joueurs essentiels étaient encore incertains.
Le buteur Robert Lewandowski (épaule), dont l'absence au match aller avait cruellement manqué, devrait finalement être de la partie. Quant aux deux défenseurs centraux internationaux Mats Hummels (cheville) et Jerome Boateng (adducteurs), "ils ont une bonne chance de jouer", a dit lundi Ancelotti, sans toutefois confirmer leur retour.
Côté Real, la "BBC" sera amputée d'un "B", Gareth Bale, touché à un mollet. Mais les deux autres canonniers, Benzema et Cristiano Ronaldo, feraient trembler à eux seuls n'importe quelle défense d'Europe. Et avec ou sans sa "BBC", le Real a marqué au moins un but lors de ses 54 derniers matches.
Ronaldo centenaire ?
Ronaldo, s'il réussissait un nouveau doublé, deviendrait le premier homme à atteindre la barre des 100 buts en Ligue des champions (98 à ce jour, dont un en tour préliminaire).
Le perdant de ce quart-de-finale chutera de haut: le Real vient en effet de terminer six fois consécutivement dans le dernier carré de la compétition reine, et le Bayern cinq fois.
Après une finale et une victoire en 2012 et 2013, Munich a échoué trois fois de suite en demi-finale avec Pep Guardiola et les dirigeants allemands ne cachent pas qu'ils sont allés chercher Carlo Ancelotti pour ramener le club au sommet de l'Europe.
Pour Zidane, après la C1 victorieuse la saison dernière, une défaite serait un coup de tonnerre dans sa très jeune carrière d'entraîneur. Et pour avoir été l'assistant d'Ancelotti lorsque ce dernier était le coach du Real, il sait que la patience n'est pas une vertu au club: l'Italien avait été limogé en mai 2015, juste un an après avoir offert au club sa 10e Ligue des champions.
Entre 2000 et 2012, le Bayern était devenu la bête noire du Real en remportant huit de leurs 14 confrontations. Mais les Espagnols ont pris une revanche éclatante lors de la demi finale 2014 lorsqu'ils sont venus humilier les Bavarois 4-0 à Munich, avant de s'imposer 1-0 au retour à Madrid.
L'histoire dira ce mardi soir si la hiérarchie des géants s'est à nouveau renversée.
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