Christophe Lemaitre veut en découdre. À 1h du matin, le vendredi 11 novembre 2016, il décide de "rendre visite" à un couple, à Saint-Paul-du-Vernay, près de Bayeux (Calvados), qui lui a vendu un moteur qui ne fonctionne pas et que celui-ci refuse de rembourser.
Avant cela, le couple en question avait reçu des menaces de mort téléphoniques : "Préparez-vous, je vais venir avec un calibre 12", prévient-t-il. Sa voix dénote qu'il est manifestement alcoolisé. Le différent a commencé quelques jours auparavant et n'a cessé de s'envenimer. Des SMS et des appels téléphoniques saturés d'injures fuseront des deux côtés. Semblant résolu à mettre ses menaces à exécution l'homme prend le volant. Inquiet, son fils va le suivre avec son propre véhicule pour éviter le pire.
Il fonce sur les gendarmes
Appelés par le couple, les gendarmes arrivent avant lui sur les lieux et le somment de s'arrêter à l'aide de leurs torches. Mais au lieu de cela l'homme leur fonce dessus, mettant un coup de volant au dernier moment pour les éviter. Puis il prend la fuite. Son fils, interpellé par les forces de l'ordre, tente de raisonner son père par téléphone mais les injures à l'intention des forces de l'ordre vont pleuvoir. Il sera finalement appréhendé chez lui accusant 1,20g d'alcool par litre de sang.
"Je ne les avais pas vus"
À la barre du tribunal de grande instance de Caen (Calvados), jeudi 13 avril 2017, il reconnaît son énervement et une "légère" alcoolisation mais ne se souvient plus avoir insulté les gendarmes. Il ajoute qu'en voiture, il ne les a pas identifiés et les a donc évités de justesse "Ce n'était tout de même pas une raison pour arriver chez moi à quatorze ! Ils ont cassé ma porte ! Pire qu'un terroriste !"
Le procureur Jean-Pierre Triaulaire rappelle que le casier judiciaire du prévenu comporte 9 mentions quasi essentiellement dues à l'alcool et à la violence. "Vous avez utilisé votre voiture comme un engin de mort !"
L'avocat de la défense insiste sur le fait qu'il faisait nuit et qu'il est fort possible qu'il n'ait vu les agents qu'au dernier moment. De plus, son attention était centrée sur la recherche de la maison du vendeur, ne s'attendant pas à tomber sur les gendarmes. Il sollicite la relaxe pour les faits de violence.
Mais la cour le déclare coupable pour l'intégralité des délits reprochés. Christophe Lemaitre écope de 8 mois de prison ferme aménageable, d'une suspension de 6 mois de permis et de la confiscation de son véhicule. S'y ajoutent 500 euros de dommages et intérêts à verser à chacune des trois victimes.
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