Le vendredi 7 avril 2017, de nombreux Dragons sont sortis de la glace de l'Ile Lacroix la tête basse. Défaits face à Gap, dans une salle qui les a vu remporter tant de trophées, les hockeyeurs rouennais (Seine-Maritime) terminent dans leur antre une belle saison pourtant achevée sans nouveau titre. Certains joueurs vont partir, d'autres vont arriver, mais tous auront la responsabilité de recommencer à garnir l'armoire à trophées dès la saison prochaine.
Pas de rénovation significative depuis 1992
Une saison qui sera particulière pour les Dragons et leur public alors que la patinoire de l'Ile Lacroix devrait entrer dans une grande phase d'agrandissement et de rénovation. Adossée au complexe sportif Guy-Boissière depuis sa création en 1992, la patinoire n'a pas connu de grande rénovation significative au cours des 25 dernières années. "Je trouve vraiment que la patinoire vieillit bien car elle a été très bien conçue", confie Guy Fournier qui a été joueur puis entraîneur des Dragons. Manager général du club depuis 2006, le Canadien estime que l'enceinte sportive a simplement besoin d'un bon coup de jeune, notamment "au niveau des vestiaires ou encore de l'éclairage".
Un appel du pied qui a été entendu par la municipalité de Rouen, qui planche sur une rénovation depuis des mois. Le lundi 3 avril 2017, avant même la perte du titre de champion de France, la majorité socialiste présentait devant le conseil municipal un nouveau projet d'agrandissement et de rénovation à hauteur de 8,2 millions d'euros. Soit 2,2 millions d'euros de plus que la mouture présentée auparavant.
Enfin une quatrième tribune
Le changement majeur sera la création d'une nouvelle tribune "côté Seine". Pour l'instant, les gradins et les loges s'articulent sur seulement trois pans de la patinoire. Une hérésie qui devrait être corrigée et permettre "l'ajout de 150 à 300 places selon les choix de l'architecte", présente Sarah Balluet, adjointe au maire de Rouen en charge des sports.
Surtout, cette nouvelle tribune devrait permettre d'accueillir six nouvelles loges et une grande salle pour les événements d'entreprise. Un vecteur de développement économique incontournable pour un club sportif professionnel. "On propose un beau spectacle, mais il y a une longue liste d'attente avec les entreprises", regrette Guy Fournier.
À la surprise générale, ce projet passé de 6 à 8,2 millions d'euros a conquis les votes de l'opposition, Républicains et Front National en tête. Ce sont les écologistes qui se sont opposés au projet. Pour Fatima El-Khili, du groupe Décidons Rouen, les travaux sont nécessaires, mais "une partie de cette enveloppe aurait pu aller à des projets prioritaires comme une piscine ou un gymnase". Dans ce cas précis, l'élue regrette qu'un tel budget soit alloué à un équipement qui n'est pas accessible du grand public.
Adoption de la délibération sur la demande de subvention pour la rénovation et l'extension de la patinoire ! pic.twitter.com/jgptffC8sd
— Sarah Balluet (@SBalluet) 3 avril 2017
Le cube vidéo de la discorde
Au coeur de la discorde, la réfection totale de la toiture. Les écologistes condamnent une dépense "futile" destinée à pouvoir accueillir un cube vidéo, c'est à dire une sorte d'écran géant à quatre face pour être vu de toutes les tribunes. Un équipement assez lourd que la charpente actuelle ne pourrait supporter. À cette attaque, Sarah Balluet répond que le chantier de rénovation du toit est surtout pensé pour les économies d'énergie d'un bâtiment qui doit devenir plus vert.
"Dans les 8,2 millions d'euros du budget, il n'y a pas de cube vidéo, assure l'élue. C'est une option que nous pourrons rajouter plus tard mais sur un autre budget. Pour le moment il y aura des écrans géants." Un équipement dont l'arrivée est saluée par Guy Fournier : "Nous sommes une salle de spectacle, quand même !"
L'accessibilité aux personnes à mobilité réduite, la sécurité incendie, l'installation du wifi... Les chantiers sont nombreux. Dans un premier temps, les travaux devraient commencer "en phase cachée" en dehors de la patinoire au dernier trimestre 2017, avant d'attaquer le plus gros du chantier à partir du second semestre 2018. "Il faudra trouver des aménagements de calendrier pour pouvoir intervenir sans compromettre la saison sportive du RHE", précise Sarah Balluet. Un club qui pourra donc compter sur un écrin comme neuf pour ajouter de nouvelles pages victorieuses à son histoire.
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Il devient urgent que l'on rende impossible toute aide ayant pour origine l'argent des contribuables que nous sommes pour "aider" le sport PROFESSIONNEL!
Plus 1 euro, pas 1 euro...
C'est devenu indécent, le sport PROFESSIONNEL ne doit être que financé par des fonds privés et sévèrement contrôlé pour éviter toute dérive!
Le niveau de chômage dans notre agglomération, l'état de nos rues et de nos routes (nids de poule et signalisation au sol en particulier) et la saleté de certains quartiers méritent combien davantage l'utilisation de nos impôts que les "VIPs" qui occupent/eront les loges de la patinoire ou de Diochon, ...
Pour y être allée de manière régulière cette année va donc faire un tour dans les WC ou monté les marches avec des béquilles c'est fascinant
Cette patinoire en sert pas que au RHE mais aussi à l'entrainement des jeunes en hockey et en patinage artistiques par les assos. Je pense qu'un bon coup de neuf ne fera pas de mal