Ce contrat de 600 millions d'euros toutes taxes comprises a été entériné lors d'un vote "à une écrasante majorité", a précisé devant la presse Marie-Pierre de la Gontrie, présidente du syndicat mixte Autolib' et Vélib' Métropole, qui regroupe Paris et une centaine de communes partenaires.
Début avril, la commission du syndicat mixte chargée d'examiner les offres avait indiqué avoir "classé en tête" l'offre de Smoovengo, consortium franco-espagnol dirigé par Smoove, une PME de Montpellier et qui comprend aussi le géant des services automobiles Mobivia (Norauto), Moventia et les parkings Indigo.
La signature du contrat est toutefois suspendue à la décision du tribunal administratif de Paris sur le recours en référé déposé par JCDecaux, a souligné Mme de la Gontrie, évoquant un "délai maximum de 20 jours".
"Nous n'avons pas vocation à commenter cette démarche, qui est assez courante lorsqu'un candidat est évincé", a ajouté la présidente du syndicat lors d'un point-presse à l'Hôtel de Ville de Paris, assurant que les membres de l'instance étaient "assez sereins" quant à l'issue de la procédure.
Le système Vélib', actuellement composé de 1.800 stations et plus de 20.000 vélos, avait été attribué en 2007 pour la première fois à JCDecaux.
Élargi à la Métropole du Grand Paris, il proposera l'année prochaine des vélos présentés comme plus légers et plus solides. Un tiers d'entre eux seront électriques.
Mme de la Gontrie a précisé que la grille tarifaire du service sous l'égide de Smoovengo serait fixée par le syndicat "à l'automne". "Je ne me permettrai pas d'anticiper ce qui va se passer" à cette échéance, surtout avant que le tribunal administratif ait tranché, a-t-elle ajouté.
La première demi-heure gratuite pour les vélos mécaniques sera maintenue, selon une fiche technique distribuée lors de la conférence de presse. Les abonnements en cours seront également honorés "aux mêmes conditions tarifaires" qu'actuellement.
Inquiétude sociale
Les nouveaux vélos seront équipés d'une "fourche cadenas" censée être plus efficace contre les vols et le vandalisme, d'un boîtier électronique embarqué pour les géolocaliser, ainsi que d'un système permettant de déposer un vélo à une station qui serait déjà pleine.
Mme de la Gontrie a aussi indiqué que le remplacement du matériel s'effectuerait graduellement pendant l'hiver 2017-2018. Les Parisiens pourront essayer les premiers nouveaux vélos "au début de l'hiver", a-t-elle ajouté, sans être en mesure de donner une date précise.
La fiche technique mentionne quant à elle un objectif de 50% de remplacement des stations au 1er janvier 2018 et de 100% le 31 mars suivant.
Quant au devenir des vélos du système actuel, Mme de la Gontrie a renvoyé vers JCDecaux, tout en remarquant que la société exploite de tels systèmes "dans un grand nombre de villes".
JCDecaux, géant français de l'affichage publicitaire qui était associé à la SNCF et la RATP, n'a eu de cesse de critiquer la proposition de son concurrent, lançant des accusations de "dumping social".
La semaine passée, une centaine des salariés de Cyclocity, filiale de JCDecaux, avaient manifesté devant la mairie de Paris pour que toutes les parties prenantes au renouvellement du marché s'engagent à garder, ou à inciter à garder, l'effectif actuel de 315 personnes.
Mme de la Gontrie a qualifié de "totalement légitime" l'inquiétude de ces salariés, mais souligné que l'échéance du contrat au 31 décembre 2017 était "connue du groupe Decaux et que Cyclocity étant membre d'un groupe qui a plus de 10.000 salariés, le groupe Decaux aura à coeur de faire en sorte que ces salariés puissent poursuivre leur contrat de travail".
Toutefois, Smoovengo a "déjà indiqué qu'il entendait se tourner prioritairement, évidemment, en direction des salariés" de Cyclocity pour gérer la nouvelle mouture du service, a-t-elle relevé, saluant un "état d'esprit constructif" même si juridiquement rien n'impose au vainqueur de l'appel d'offre de reprendre les employés actuels.
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