SAGAN: A QUOI EST DU CE NOUVEL ECHEC ? Flamboyant dans les trois premières grandes classiques, le champion du monde a terminé le premier chapitre de sa saison sur un bilan frustrant. Sa deuxième place de Milan-Sanremo, où il a été devancé in extremis par le Polonais Michal Kwiatkowski, annonçait tout autre chose que ses résultats du Tour des Flandres (27e, après une chute) et de Paris-Roubaix (38e).
"Aujourd'hui, j'ai eu de la malchance", a estimé dimanche le Slovaque à propos des deux crevaisons qui ont brisé net deux puissantes offensives. "Il ne faut pas seulement être en bonne forme et avoir de bonnes jambes".
Sagan, catalogué homme à battre, a subi aussi un marquage serré, notamment de la part du Tchèque Zdenek Stybar. Pour déjouer cette tactique, il lui faut donc inventer, dérouter ses adversaires, quitte à partir de très loin comme il a osé le faire en attaquant à... 78 kilomètres de l'arrivée à Roubaix. "Ça fait partie du cyclisme, j'essayerai encore l'an prochain", a conclu le double champion du monde qui entend maintenant se reposer avant de reprendre la compétition dans plus d'un mois au Tour de Californie (14 au 20 mai).
VAN AVERMAET: QUELLES RAISONS A CETTE TRANSFORMATION ? A partir de la saison 2015, celle de son 30e anniversaire, le Belge est devenu un gagnant. Dix-sept victoires, dont une seule majeure (Paris-Tours 2011), dans ses huit premières saisons. Quatorze depuis, la quasi-totalité au plus haut niveau (JO, courses WorldTour). "Quand on gagne, on est en confiance", a insisté "GVA" au soir de son succès roubaisien. "Il y a un effet boule de neige".
A Paris-Roubaix comme au Tour des Flandres sept jours plus tôt, Van Avermaet semblait supérieur physiquement à ses adversaires, à l'exception de Sagan. Ce n'était pas le cas aux JO de Rio, l'été dernier, sur un parcours loin de l'avantager. Mais, à l'arrivée, le Flamand a conquis ce qu'il estime être son plus beau titre malgré sa victoire à Roubaix. Peut-être changera-t-il d'avis s'il gagne l'an prochain le Tour des Flandres, la course qu'il convoite par-dessus tout et qui continue à se refuser à lui (2e en 2014 et 2017, 3e en 2015).
QUELLES SONT LES REVELATIONS DE L'EDITION 2017 ? Si Sebastian Langeveld est la surprise du jour (son équipe misait davantage sur Dylan van Baarle) bien qu'il ait des références dans l'Enfer du Nord (7e en 2013, 8e en 2014). "Je suis content de ma troisième place. Au sprint, je savais que c'était quasiment impossible pour moi", a réagi le Néerlandais qui figurera parmi les hommes à prendre en compte à l'avenir. L'exemple de Mathew Hayman, vainqueur en 2016 à près de 38 ans, reste dans les mémoires.
L'avenir prend davantage (Langeveld est âgé de 32 ans) les traits de deux beaux espoirs qui ont intégré le Top 5. Le Belge Jasper Stuyven, sur le point de fêter son 25e anniversaire, et l'Italien Gianni Moscon, son cadet de deux ans, ont obtenu leur meilleur résultat dans une grande classique même si l'élégant Stuyven (vainqueur à Roubaix en juniors en 2010) a déjà gagné la semi-classique Kuurne-Bruxelles-Kuurne.
Moscon, déjà en vue l'an passé pour ses débuts sur les pavés, a tout pour devenir un grand spécialiste de Paris-Roubaix. "Il a le plus grand potentiel sur les classiques", affirme même le sélectionneur italien Davide Cassani. Un signe ? le jeune Italien est originaire de Trente, la ville du légendaire Francesco Moser qui s'est imposé trois fois à Roubaix à la fin des années 1970.
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