La quasi totalité de la famille royale suédoise, le Premier ministre Stefan Löfven et des diplomates étrangers devaient participer à midi (10H00 GMT) à une cérémonie dans le parc de l'Hôtel de ville de la capitale suédoise. D'autres hommages en honneur aux quatre morts et 15 blessés sont prévus à travers le pays.
Parallèlement, l'enquête se poursuit autour du principal suspect de l'attentat, décrit par les services de sécurité comme un Ouzbek de 39 ans déjà connu du renseignement intérieur et entré en clandestinité pour éviter son expulsion du pays après s'être vu refuser un permis de séjour.
La presse locale l'a identifié comme étant Rakhmat Akilov, un ouvrier et père de famille.
L'extrême droite, qui avait jusqu'alors observé beaucoup de retenue, a dénoncé lundi un "scandale" s'il s'avère que les autorités ont échoué à expulser l'individu après le rejet de sa demande de permis de séjour.
"C'est un scandale immense si c'est le cas", a affirmé au quotidien Aftonbladet Jimmie Åkesson, chef des Démocrates de Suède, une formation qui a recueilli 12,8% des suffrages aux législatives de 2014. "Nous devons placer les gens en rétention quand la personne concernée présente un risque de fuite, autrement dit pour 10.000 à 15.000 cas".
La Suède, pays de 10 millions d'habitants, a accepté 244.000 demandeurs d'asile en 2014 et 2015, le nombre le plus élevé par tête d'habitant en Europe.
Dimanche, M. Löfven, qui a décidé un renforcement des contrôles aux frontières, avait aussi fait part de sa "frustration". "Si on a été débouté, il faut quitter le pays", avait-il dit lors d'une conférence de presse. Le dirigeant social-démocrate a reçu dans la soirée un appel de condoléances du président américain Donald Trump.
'Ecraser les infidèles'
Entre 20.000 et 50.000 personnes, selon les sources, s'étaient réunies dimanche près des lieux du drame pour une "manifestation pour l'amour" organisée via Facebook afin de marquer le rejet du terrorisme.
Arrêté quelques heures après l'attentat et placé en garde à vue, l'auteur présumé de l'attentat devait être inculpé au plus tard mardi à midi.
L'Ouzbek affichait "des sympathies pour des organisations extrémistes, dont l'État islamique" (EI), a déclaré dimanche un chef de la police nationale, Jonas Hysing.
Il a revendiqué l'attentat lors de sa garde à vue et s'est déclaré "satisfait", selon les quotidiens Aftonbladet et Expressen.
"J'ai écrasé les infidèles", a-t-il aussi déclaré, précise Aftonbladet lundi, citant des sources proches de l'enquête. Le suspect affirme avoir reçu un "ordre" direct du groupe EI de frapper Stockholm. "Le bombardement de la Syrie doit cesser", a-t-il également indiqué, toujours selon Aftonbladet.
Il avait demandé un permis de séjour en 2014 mais l'Office des migrations l'avait débouté en juin 2016.
"En décembre 2016, l'Office des migrations l'a informé qu'il avait quatre semaines pour quitter le pays. En février 2017, la police a été saisie pour faire exécuter la décision parce qu'il n'était plus localisable", a précisé M. Hysing.
Les autorités ont perdu sa trace, jusqu'à l'attentat de vendredi.
En début d'après-midi ce jour-là, il est soupçonné d'avoir lancé le poids lourd volé dans la foule sur plusieurs centaines de mètres de la rue piétonne la plus fréquentée de Stockholm, avant de finir sa course meurtrière dans la façade d'un grand magasin.
Le mode opératoire rappelle fortement ceux des attentats de Nice (sud-est de la France) le 14 juillet 2016, Berlin le 19 décembre 2016 et Londres le 22 mars, revendiqués par l'EI.
Les quatre morts sont deux Suédoises, un Britannique et une Belge.
Selon la police, des composants possibles d'un engin explosif ont été découverts dans la cabine du camion qui avait été volé à un livreur.
Dimanche, un deuxième suspect a été arrêté et placé en garde à vue, a indiqué à l'AFP la juge Helga Hullman du tribunal de Stockholm, sans préciser les liens entre les deux individus.
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