Sumgong, 32 ans, a été contrôlée positive à l'EPO lors d'un test pratiqué hors-compétition, a annoncé vendredi la fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
L'athlète, une des meilleures marathonienne actuelle au monde, est une ancienne partenaire d'entraînement de la Kényane Rita Jeptoo, ancienne reine de la discipline, elle-même tombée pour dopage en 2014.
Jemima Sumgong aussi, a déjà connu les affres d'une suspension de deux ans pour dopage - ramenée à un an en appel - en 2012, cette fois pour prise de Prednisolone, un stéroïde interdit, dont l'athlète avait alors indiqué qu'il provenait d'une injection destinée à soigner un problème de hanche.
"L'IAAF confirme la tenue d'un contrôle antidopage qui s'est révélé positif sur la personne de l'athlète Jemima Jelagat Sumgong, du Kenya", a affirmé vendredi la Fédération internationale d'athlétisme.
Un test inopiné a été pratiqué cette semaine au Kenya sur l'athlète, qui a également remporté le marathon de Londres en 2016, a précisé l'IAAF.
L'IAAF a précisé qu'elle ne communiquerait pas davantage sur le sujet.
A Rio, Sumgong avait notamment devancé la championne du monde en titre, l'Ethiopienne Mare Dibaba (3e), pour devenir la première Kényane à remporter l'or olympique sur la distance.
Pour la fédération kénynane d'athlétisme, qui assure avoir travaillé "sans relâche" pour éradiquer le problème du dopage, ce contrôle positif est "extrêmement choquant et décevant" pour l'ensemble du pays.
Avant l'annonce de ce contrôle positif, il était prévu qu'elle participe de nouveau au marathon de Londres le 23 avril.
Les organisateurs londoniens se sont d'ailleurs dit "très déçus", précisant que le contrôle visant Sumgong avait été diligenté par l'association réunissant les marathons les plus importants au monde.
Fléau
Ils ont précisé qu'un athlète contrôlé positif était immédiatement suspendu. Sur un ton plus menaçant, les organisateurs du marathon de Londres ont également assuré qu'ils poursuivraient les athlètes convaincus de dopage qui refuseraient de les rembourser.
Sumgong faisait partie des athlètes qui s'étaient réjouis du suivi médical mis en place au début de l'année au Kenya, une mesure destinée à lutter contre le dopage dans un pays frappé de plein fouet par ce fléau.
Elle avait ainsi accepté d'être suivie par plusieurs médecins désignés par l'IAAF et la fédération kényane d'athlétisme.
"Ce sera plus simple désormais pour nous de communiquer avec ces médecins au cas où nous aurions beoin de prendre un médicament", avait alors expliqué la championne olympique.
Cette initiative avait été lancée à la suite d'un reportage de la chaîne de télévision allemande ARD appuyée par un article du Sunday Times en juillet, affirmant que le dopage était monnaie courante au sein du centre d'entrainment de l'élite kényane à Iten.
Le patron de la fédération d'athlétisme du Kenya Jackson Tuwei avait prévenu à l'époque qu'un athlète qui ne participerait pas à ce programme ne pourrait être aligné lors des compétitions internationales.
"Quarante-neuf athlètes ont violé les règles antidopage de l'AMA ces cinq dernières années", avait assuré Tuwei.
La révélation du contrôle positif de Samgung a été plutôt bien accueillie par les athètes.
"Les tests hors-compétitions sont très importants!!! Bien joué l'IAAF. J'espère voir plus de résultats issus de ces tests inopinés hors-compétition", a ainsi twitté la médaillée de bronze américaine du 3.000 m steeple à Rio Emma Coburn.
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