Ne supportant plus le comportement de l'individu qu'il a accepté d'héberger, un homme somme cet Afghan de 19 ans de quitter son domicile le vendredi 6 janvier 2017. Mais la mise à la porte ne sera pas si facile. Au point que les forces de l'ordre devront s'en mêler et se confronter à quelqu'un de déchaîné. Celui-ci a été jugé pour outrages et rébellion envers des dépositaires de l'autorité publique et pour dégradation d'un bien d'utilité publique, jeudi 30 mars 2017 par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados).
"France de merde !"
À l'arrivée de la police ce jour-là, les agents sont accueillis par des doigts d'honneur, repoussés, menacés de coups de poing et insultés. Devant leur véhicule, l'individu donne des coups dans les vitres et les portières. Il finira par devoir être menotté au sol. Agité et très agressif durant tout le trajet il vocifère des injures ponctuées par "France de merde !".
Fasciné par Daesh
Entendu, l'homme qui l'hébergeait explique : "Il passait son temps à regarder des vidéos de Daech. Il semblait fasciné. Il a même reçu un colis de là-bas. Il ramenait des gens, même des enfants et il était violent envers moi. J'ai pris peur." Sur la vidéo de la garde à vue, l'individu se lamente : "je vais mourir, j'ai mal au coeur, mal à la tête, je veux l'hôpital, je vais porter plainte, on m'a tapé dessus..."
Il porte quelques ecchymoses dues à l'interpellation musclée.
Un sursis de 6 mois lui avait été accordé après avoir été jugé pour violence envers une personne chargée de service public. Ces 6 mois sont révoqués et s'y ajoutent 6 mois de plus. Behzad Habib écope donc de 12 mois de prison ferme.
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Pour quelqu'un venant d'un pays aux moeurs aussi rétrogrades, où la violence et la loi du plus fort sont des données évidentes, la société occidentale, ses usages policés sont incompréhensibles, et même source de souffrances et de déchirements. C'est particulièrement le cas en ce qui concerne la liberté et la visibilité des femmes dans l'espace public, là où en Afghanistan les femmes sont emprisonnées, à domicile ou derrière des chappes de tissu destinée à les invisibiliser, à leur ôter toute individualité... et toute possibilité de "tenter" les hommes par leurs charmes. Aux frustrations sexuelles qu'une telle situation ne manque pas d'engendrer, la société afghane répond par une bigoterie féroce et plus de frustrations, mais aussi par une homosexualité et une pédophilie ritualisées (jeunes garçons travestis, etc).
Malheureusement, outre d'éventuelles difficultés matérielles, les Afghans qui se retrouvent en Europe, et en France, sont souvent laissés à eux-même, tiraillés entre des aspirations contradictoires, entre ce qu'ils perçoivent ici (à tort) comme une liberté illimitée (ou une licence illimitée) et une éducation et des habitudes ô combien différente, ce qui entraîne de graves souffrances psychiques, et, souvent, un basculement dans la violence ou dans la religion prise sous son angle le plus extrême, et qui est alors vécue comme un refuge et un aboutissement.