Le samedi 8 décembre 2012, en fin de journée, un automobiliste roule en direction de Caen (Calvados). Arrivé à un rond-point, à hauteur de Boissy Lamberville (Eure), il met son clignotant à gauche. Apercevant dans son rétroviseur un véhicule s'approchant à grande vitesse, il ralentit. Après l'avoir doublé, le conducteur s'arrête en travers de la chaussée, saute de son véhicule et frappe l'homme assis dans sa voiture par la vitre ouverte. Suite à quoi, il lui arrache sa plaque d'immatriculation. Il comparaissait le jeudi 30 mars 2017 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour s'expliquer sur son comportement.
Trois coups de poing en plein visage
Lorsque l'individu, arrêté en travers de la chaussée, s'approche de son véhicule, la victime baisse sa vitre s'attendant à quelques réflexions un peu vives. Mais en guise de cela, il reçoit donc un premier coup de poing dans l'oreille gauche accompagné d'insultes. Un deuxième coup lui atteint la joue. La femme de la victime, paniquée, dit à son mari qu'elle a relevé le numéro d'immatriculation. Alors l'homme arrache leur plaque : "Moi aussi j'ai ton numéro ! Moi aussi je vais porter plainte !" S'en suit un troisième coup de poing, dans l'oeil cette fois-ci, qui se soldera par une fracture de la paroi interne de l'orbite et de 15 jours d'incapacité totale de travail. La dame terrorisée dira à la police "S'il avait eu une arme il nous aurait tués."
"Quand je ralentis ça ne va pas, quand j'accélère ça ne va pas non plus"
À la barre le prévenu qui ne reconnaît qu'un seul coup s'explique : "J'ai dû freiner pour ne pas le percuter. Derrière moi il a accéléré, fait des appels de phare et s'est collé à mon pare-chocs. Quand je ralentis ça ne va pas, quand j'accélère ça ne va pas non plus." Il raconte que lorsqu'il s'est approché du véhicule, l'homme a tendu le bras par la vitre pour le frapper : "Alors j'ai frappé le premier, mais une seule fois. Quant à la plaque, je ne l'ai pas arrachée, j'ai juste mis un coup dessus."
Consternant
Le président se dit consterné que l'on puisse s'arrêter de façon dangereuse au bord d'une nationale pour se taper dessus. L'avocate de la partie civile décrit un homme qui a fait preuve d'ultra-violence pour une peccadille et sollicite 4 000 euros de dommages et intérêts. Le procureur fait remarquer au prévenu que c'est facile à 30 ans de frapper un homme de 60 ans assis dans une voiture. "J'espère pour vous que vous ne tomberez jamais sur quelqu'un de costaud expert en arts martiaux !"
L'homme écope de 3 mois de prison avec sursis, de 300 euros d'amende, de 2 500 euros de dommages et intérêts et de 500 euros de frais de justice.
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