A la suite d'une séparation, deux enfants sont confiés à la garde de leur mère avec toutefois l'autorité parentale conjointe. Seulement celle-ci se soustrait à ses obligations, changeant plusieurs fois de domicile dans la plus grande discrétion. Lorsqu'elle comparait le mercredi 29 mars 2017 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados), suite à une plainte du père, cela fait plusieurs années que celui-ci n'a pas pu voir ses enfants.
Trois ans et trois mois
"Cela fait trois ans et trois mois que je ne les ai pas vus, pas même eu au téléphone, précise l'homme présent à l'audience. Elle m'en empêche par toutes sortes de stratagèmes. C'est par les différentes écoles fréquentées que j'apprends qu'ils ont déménagé." La femme assure qu'elle n'y est pour rien, que ce sont les enfants qui refusent. Ce à quoi la présidente rétorque qu'à 10 et 8 ans, ce ne sont pas à eux de décider. Elle ajoute qu'à chaque changement d'école, elle doit en informer le père et même lui demander son avis.
Plaintes classées sans suite
La prévenue a porté plusieurs plaintes contre son ex-compagnon pour violences conjugales et agressions sexuelles sur sa fillette. Après enquête, celles-ci ont été classées sans suite. "C'est à vous de faire établir par un juge aux affaires familiales qu'ils sont en danger avec leur père", lui précise la présidente.
La procureure se dit atterrée par le comportement de la prévenue, estimant qu'il y a acharnement contre cet homme. "Au bout de trois ans ce sera difficile pour ces enfants de retourner chez leur père, cela devra être progressif." 3 000€ de dommages et intérêts sont requis. L'affaire est renvoyée au mercredi 28 juin 2017. "Nous statuerons sur la peine à ce moment-là, en fonction de votre comportement", a conclu la présidente à l'adresse de la mère.
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Enfin une réaction positive de la part d’un Tribunal
Souhaitons que cela fasse jurisprudence
"La procureure se dit atterrée par le comportement de la prévenue, estimant qu'il y a acharnement contre cet homme. "Au bout de trois ans ce sera difficile pour ces enfants de retourner chez leur père, cela devra être progressif."
La responsabilité des autorités, qui n'ont pris aucune mesure pour faire cesser les délits de non représentation d'enfants depuis 2013, est accablante !
Mais comme toujours, dans ces affaires, les autorités dissimulent leurs propres dysfonctionnements et ne retiennent que la faute de la justiciable.
Pire, pour empêcher qu'une relation normale entre les enfants et leur père puisse être rapidement rétablie, ces autorités n'envisagent qu'un rétablissement "progressif" !
Mon fils a aujourd'hui 16 ans, je ne l'ai pas vu ni eu de ses nouvelles depuis 27 mois, tout ça à cause d'une justice qui se fout des pères et qui trouve toujours quelques choses pour s'opposer à mon droit de voir mon enfant. Soi disant qu'il existe des tables de paroles pour adolescents mais à quoi ça sert si il n'y a pas de suites et que la personne qui gère ces tables de paroles ne peut pas intervenir après. Il est facile de dire que c'est l'enfant qui ne veut pas revoir son père. Pourtant mon fils est encore mineur et je ne peux rien faire, attendre qu'il soit majeur mais pendant ce délai là il a le temps d'être "conditionné" par d'autres personnes.