"La suppression totale de deux voies de circulation sur les quais bas compense les augmentations des quais hauts dont le nombre de voies est resté identique et ne peut absorber la totalité du trafic antérieurement présent sur le quai bas", note toutefois Airparif dans un communiqué rendant compte de son rapport d'étape sur l'impact de la piétonnisation sur la qualité de l'air.
L'organisme de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France relève "une amélioration globale de la qualité de l'air le long des quais, pouvant atteindre jusqu'à -25%" à l'automne 2016 par rapport à 2015.
Depuis le 21 octobre, les quais bas de la rive droite de la Seine sont interdits à la circulation routière, en vertu d'un arrêté de la Mairie de Paris.
Airparif constate en revanche "une dégradation" de la qualité de l'air "autour des carrefours dans cette zone et à l'est de la zone, dès la fin de la portion piétonnisée".
Une augmentation de 5% à 10% des niveaux de dioxyde d'azote (NO2) a été constatée "surtout en fin de zone piétonnisée, en direction de l'est parisien", notamment à partir du quai Henri IV, et sur le quai Anatole France (rive gauche)", précise Airparif.
La qualité de l'air s'est aussi dégradée, mais "dans un moindre mesure (jusqu'à +5%) sur les itinéraires de report, comme le boulevard Saint-Germain, le boulevard périphérique sud et sur les quais hauts, ou au niveau des carrefours dont la congestion s'est accrue", précise-t-il.
Cette situation "est accentuée à l'heure de pointe du matin", relève Airparif, précisant qu'"une dégradation plus importante de la qualité de l'air apparaît sur le quai haut, de façon quasi-continue, à partir de l'Hôtel de Ville et sur davantage d'axes, principalement au nord de la Seine".
Les impacts sont moins marqués à l'heure de pointe du soir, plus étalée dans le temps, relève-t-il.
"Cette analyse indépendante vient confirmer que la piétonnisation des quais bas de la rive droite entraîne une baisse importante de la pollution de l'air dans le centre de Paris", a déclaré la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) dans un communiqué.
Voulue par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l'air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou, très polémique, interdit aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).
Airparif doit réaliser mi-mai une nouvelle campagne de mesures. Le bilan complet des deux campagnes est prévu pour septembre.
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