Sur les 147 passagers de ce canot parti lundi de la côte nord-ouest de la Libye et qui a rapidement pris l'eau, 141 ont été repêchés par des secouristes allemands, une personne est décédée et cinq autres sont toujours portées disparues, selon l'OIM.
Mardi, le canot était déjà en partie submergé quand il a été pris en charge par le Iuventa, un navire affrété par l'ONG allemande Jugend Rettet, a indiqué à l'AFP cette dernière.
Au milieu des vivants, les secouristes allemands avaient trouvé une personne morte ainsi qu'un jeune homme à peine conscient, accroché à un bidon d'essence, déshydraté et en hypothermie.
Transféré sur un navire militaire espagnol de l'opération européenne anti-passeurs Sophia, le jeune homme avait été conduit dans la nuit de mardi à mercredi à Lampedusa, l'île italienne la plus proche des côtes libyennes.
A l'hôpital, un représentant du Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) avait recueilli son témoignage, d'abord confus dans la nuit puis beaucoup plus calme, précis et détaillé mercredi dans la journée, selon la porte-parole du HCR en Italie, Carlotta Sami. A l'aune de ce témoignage, le HCR avait alors annoncé que les 146 autres passagers du canot étaient portés disparus.
Or les 140 autres passagers du canot recueillis par les secouristes allemands, transférés ensuite sur un navire des gardes-côtes italiens, ont été débarqués jeudi à Augusta, en même temps que 585 autres migrants secourus mardi.
Là, un représentant de l'OIM leur a montré une photo du jeune Gambien: "Ils l'ont reconnu, ils ont donné son nom, plusieurs de ses amis ont pleuré de le savoir sain et sauf. Ils étaient sur le même canot", a expliqué Flavio di Giacomo, porte-parole de l'OIM en Italie.
Selon plusieurs de ces sources, la confusion sur le nombre réel de disparus s'explique par le fait que le jeune homme s'est réveillé seul sur le navire espagnol, qu'il a livré un récit précis, puis par une série de malentendus entre les secouristes allemands, espagnols et italiens.
En revanche, selon l'OIM, les récits des migrants concordent sur le fait qu'ils étaient 147 au départ : cinq personnes sont donc toujours portées disparues en plus de celle décédée.
Le HCR, qui s'est également entretenu avec les migrants arrivés à Augusta, s'est refusé à tout commentaire pour l'instant.
"Si ces disparus sont en vie, c'est une très belle nouvelle. Mais il y a encore trop de confusion, nous restons prudents", a déclaré Mme Sami.
Le danger reste cependant bien réel : selon l'OIM, au moins 590 migrants sont morts ou disparus au large de la Libye depuis le début de l'année.
Le bilan du HCR s'élève pour sa part à 813 morts ou disparus, parce qu'il inclut les victimes au large de la Grèce et de l'Espagne ainsi que des dizaines de disparus possibles après la découverte la semaine dernière de deux canots en partie coulés.
Dans le même temps, plus de 24.200 migrants sont arrivés cette année sur les côtes italiennes, soit une forte augmentation par rapport aux années précédentes, selon un bilan jeudi du ministère de l'Intérieur.
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