Mardi 28 mars 2017, le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) a jugé deux hommes pour trafic de stupéfiants, délits commis à Caen, à l'occasion du festival Nördik Impakt le samedi 22 octobre 2016. L'un, Français, est âgé de 41 ans, l'autre est un Marocain de 39 ans. Ce dernier comparaissait incarcéré pour d'autres causes.
Mélange de différents médicaments
À l'arrivée de la police, le plus âgé jette un paquet contenant une mixture de comprimés écrasés. Il s'agit d'un mélange de Doliprane, de diurétique, d'antipaludéen, d'aspirine, de vitamine C et d'amphétamines. De grosses sommes en liquide sont retrouvées sur eux (plus de 900 euros).
Seulement voilà, même s'ils se connaissent, le prévenu marocain affirme ne rien avoir à faire dans cette histoire, ce que corrobore son comparse.
Quinze mentions et quatorze identités différentes
Le prévenu qui nie les faits a tout de même quinze mentions dans son casier judiciaire, ceci avec quatorze identités différentes que ce soit en France ou en Belgique : violence avec arme, violences aggravées, violences conjugales, vols aggravés, outrages, escroqueries en récidive, trafic de stupéfiants et provocation à l'usage de stupéfiants. Donc, l'incarcération, il connaît.
Le ministère public ne croit pas aux coïncidences
La procureure explique que ces substituts sont utilisés dans tous les festivals de Hard-Rock. Les dealeurs se font de l'argent avec l'avantage de n'avoir que des relations occasionnelles avec leurs clients. "Ce ne sont pas à proprement parler des stupéfiants mais ils sont présentés comme tels. Quant à la pseudo-innocence de l'un des deux, je ne crois pas aux coïncidences, car ils étaient bien ensemble." Un an de prison ferme est requis pour le Marocain et six mois avec sursis pour son complice.
"Aucune transaction n'a été vue"
L'avocat de la défense du prévenu qui ne reconnaît pas les faits souligne que ce n'est pas lui qui a jeté les produits, mais bien l'autre. "Aucun message téléphonique ne permet de dire que leurs échanges avaient un lien avec ce trafic. De plus aucune transaction n'a été vue. Les agents de sécurité sont-ils crédibles quand ils affirment avoir entendu parler de stupéfiants avec une musique aussi forte ?"
Néanmoins la cour suivra le réquisitoire de la procureure. Si les deux hommes se voient relaxés pour transport, détention et cession de stupéfiants, ils sont toutefois reconnus coupables pour provocation à l'usage de stupéfiants. Le Marocain Hamid Annou écope d'un an de prison ferme et son comparse de six mois avec sursis. Les scellés sont confisqués et l'argent saisi au profit de fonds de lutte contre les stupéfiants.
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