Elu maire de Caen (Calvados) le dimanche 30 mars 2014, Joël Bruneau arrive à mi-mandat, trois ans après. L'occasion de dresser un premier bilan.
Quels sont les dossiers que vous estimez avoir déjà bouclés?
"Beaucoup de choses ont été faites mais demandent à être suivies. L'un des grands sujets qui nous a occupés a été la création de la communauté urbaine, avec la mutualisation de nombreux services. Au total, ce sont 800 agents de la Ville qui sont partis vers Caen la mer qui en compte désormais plus de 2 000.
Nous avons également consacré une grosse attention à la remise en ordre des finances, tout particulièrement à l'agglomération. On me prête parfois une obsession d'économies. Mais ce n'est pas une obsession. C'est de l'argent public ! Je veux faire des économies pour avoir les moyens d'investir. Et si on peut garder le même niveau d'investissement que celui du mandat précédent alors que les dotations ont baissé, c'est parce qu'on fait des économies. Nous sommes encore à près de 30 millions d'euros d'investissement pour 2016, et nous garderons ce cap en 2017 et 2018."
Pour la dynamisation du cente-ville, quel est votre plan de bataille d'ici 2020 ?
"Il va nous falloir bien coordonner les travaux de la place de la République, avec une concertation à partir de juin. Nous allons aussi reconfigurer le boulevard du Maréchal Leclerc, le secteur de la tour Leroy et la place Saint-Pierre. Nous allons végétaliser tout le parcours du tramway. Nous continuons de renforcer le rôle du château, avec prochainement un éclairage comme celui de l'hôtel de ville, avec une reconfiguration de l'espace entre ses murs et l'église Saint-Pierre. Une étude technique sera lancée d'ici la fin de l'année à cet effet."
Qu'en est-il du stationnement ?
"La gratuité du samedi de 11h à 15h que nous avons mise en place fait ses preuves. Dans le projet République il y aura un projet en souterrain de 450 places. Il va falloir nous organiser avec les commerçants pour bien gérer l'année 2018 qui sera marquée par les travaux du tramway. Pendant ma campagne, j'avais présenté la mise en place d'une première demi-heure gratuite avec un disque bleu, mais je me suis ravisé parce que beaucoup de commerçants estiment que cette durée ne suffit pas à faire ses courses. Aujourd'hui, grâce au paiement par téléphone, on ne paie que ce que l'on consomme en termes de stationnement."
En périphérie, quels seront les grands dossiers ces trois prochaines années ?
"L'ouverture en 2018 d'une école au Chemin Vert. Nous attendons aussi une nouvelle MJC à Venoix, l'hôtel des associations à la Guérinière avec des appels d'offres qui vont être lancés prochainement. Mais il y en a d'autres..."
Qu'avez-vous fait pour la création d'emplois?
"Je n'ai jamais prétendu pouvoir créer des emplois, mais bien créer une dynamique. Et pour la lancer, il nous fallait créer un environnement favorable. Nous avons donc réorganisé nos services de développement économique avec notamment un dispositif d'accueil, et privilégié des investissements pour faciliter la valorisation de certains espaces dédiés au développement. C'est comme ça que nous avons, en matière d'infrastructures routières, débloqué le dossier de l'échangeur des pépinières à Bretteville-sur-Odon ou la desserte portuaire pour relier l'A13 à Ouistreham. Et puis en octobre prochain, nous allons lancer une démarche de marketing territorial pour valoriser Caen la mer à l'extérieur.
Nous avançons aussi sur la valorisation du plateau nord de Caen. Nous sommes en train de mettre en place les grands axes d'aménagement que nous présenterons en juin. Une partie de l'ex-Philipps pourrait accueillir des activités en lien avec le pôle médical. Près de la gare, nous allons également créer un accélérateur dédié au numérique sur 5.500 m2, l'une des forces de notre territoire.
Des signaux sont positifs. Des entreprises ont récemment fait des annonces d'embauches comme Renault Trucks, sans oublier les PME qui se développent. De novembre 2015 à novembre 2016, 1.200 emplois ont été créés sur Caen la mer, correspondant à une hausse de 1,2 % du nombre d'emplois. Un chiffre supérieur à ceux de l'agglomération du Havre ou de Rouen."
Vous êtes le maire des caméras installées dans l'espace public à Caen. Quel bilan en tirez-vous ?
"C'est relativement efficace. Elles ont permis près de 200 arrestations, essentiellement pour des affaires de vols. Les opérateurs peuvent intervenir sur le coup en flagrant délit, ou pour servir une enquête."
À quel point la menace terroriste s'est invitée dans votre mandature ?
"Clairement, si Caen n'est pas une ville plus ou moins exposée que les autres, il nous a fallu prendre des mesures. Elles ont un coût. Par exemple pour le prochain carnaval étudiant du 6 avril 2017, nous mettrons des blocs aux intersections pour un coup de 11 000 €. Annuler ces événements, ce serait céder à la terreur et il n'en est pas question."
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