Pour les "convergences", abordées en premier lors de son compte-rendu devant les journalistes, le vainqueur de la primaire socialiste a notamment cité la politique de défense et la transition énergétique, domaine où la chancelière a mené ces dernières années des investissements massifs dans les énergies renouvelables.
Pour Benoît Hamon, l'objectif de la chancelière de renforcer la défense européenne "correspond" à son "objectif de faire face au désengagement américain et de tenir compte de ce que sont les prétentions de la Russie".
Côté désaccords, le candidat a notamment cité les politiques budgétaires en Europe, mais aussi les "réserves" de Mme Merkel sur son projet de "traité de démocratisation de la zone euro", même si la chancelière n'a selon lui "pas fermé la porte".
M. Hamon propose, à la place de l'Eurogroupe, une nouvelle assemblée composée de députés issus des Parlements nationaux et du Parlement européen, compétents en matière de budget et des trajectoires financières de la zone euro ou encore des politiques d'harmonisation fiscale et sociale.
"La chancelière m'a indiqué les réserves qu'elle pouvait avoir sur le plan juridique et sur la difficulté politique pour mettre en oeuvre une solution comme celle-là", a rapporté M. Hamon.
"Mais elle n'a pas fermé la porte à la discussion, ce qui est pour moi un point positif, parce que c'est une discussion que je veux engager avec l'Allemagne quelque soit le choix politique qu'elle fera en septembre", lorsque Angela Merkel cherchera un quatrième mandat face notamment au social-démocrate Martin Schulz.
"J'ai redit à la chancelière mon désaccord et ma volonté de rompre avec les politiques d'austérité", a par ailleurs relaté M. Hamon.
Il a dénoncé "les conséquences qu'elles avaient sur les peuples, le fait qu'elles produisaient aujourd'hui de la désespérance, une désespérance sociale qui entraîne des votes à l'extrême-droite", alors que Berlin s'inquiète de la percée du Front national en France.
Ce déplacement est notamment l'occasion pour M. Hamon, à la peine dans les sondages, de faire la promotion de son projet de réforme de l'UE, de conforter sa stature internationale, et de rendre un peu plus tangible, aux côtés de M. Schulz, son idée d'un "arc d'alliance des forces de gauche" susceptible de réorienter la construction européenne.
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