"En cas de second tour Fillon-Le Pen, beaucoup s'abstiendront", avait affirmé Christine Angot au cours de cette séquence controversée qui a eu un succès retentissant sur les réseaux sociaux.
"De quel droit vous me condamnez ? De quel droit vous estimez que l'emploi de mon épouse était illégal et qu'il était indécent?" avait répliqué l'ancien Premier ministre et candidat Les Républicains à la présidentielle.
"Moi, agressive ? Ce qui était violent était la situation que je décrivais ! Pas moi", estime la romancière dans Libération.
"Allez voir les gens quand ils sont devant leur télé ! Ecoutez-les ! J'ai juste fait en sorte que ce qu'on prend pour du silence ne soit pas du vide. Alors que lui, Fillon, quand il est poussé vers son vide, il ne dit rien, il renverse la situation. Quand il est accusé, il accuse Hollande. Il rend les costumes, et hop c'est effacé. Alors beaucoup de gens ont l'impression d'être pris pour des imbéciles. Marine Le Pen s'appuie sur ce sentiment", ajoute Christine Angot.
"C'est mon travail de traduire un sentiment collectif, et je crois que ça a soulagé des gens. Si tu sens que ce que tu dis est légitime, il n'y a pas besoin de courage", fait-elle valoir.
Admettant que François Fillon a droit à la présomption d'innocence, elle précise néanmoins : "vu la violence que j'ai reçue ce soir-là sur le plateau, non, je ne me suis pas énervée. Je n'ai pas dit qu'il était malhonnête, j'ai dit que sa parole l'était. On voit, on entend quand ça sonne faux".
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