Selon le journal papouasien Post Courier citant la police locale, un bateau de pêche a retrouvé le 9 mars Rolando Omongos, 21 ans, affaibli et hagard alors qu'il dérivait, sans nourriture à bord. Il a été transporté à Rabaul, sur l'île papouasienne de Nouvelle-Bretagne, où il a été examiné par des médecins et où il se trouve toujours à bord du bateau pendant qu'est organisé son voyage de retour aux Philippines, selon le Post Courier.
En janvier, une tempête avait éloigné le canot dans lequel il se trouvait avec son oncle de leur navire de pêche, parti le 21 décembre du port de General Santos, a expliqué à l'AFP par téléphone depuis ce port du sud des Philippines la mère du survivant Rosalie Omongos.
Tous deux se sont alors retrouvés sans carburant, sans nourriture et sans matériel pour pêcher, a poursuivi cette femme âgée de 40 ans qui est également la soeur de l'homme décédé. "Rolando m'a dit qu'ils avaient perdu leur voix en une semaine et que mon frère est mort ensuite. Mon fils dit qu'il a pleuré mais que ses yeux étaient secs".
"Il m'a dit avoir gardé le corps de son oncle à bord au cas où un bateau viendrait les secourir mais il a fini par le jeter à l'eau quand il a commencé à sentir mauvais", a-t-elle ajouté, précisant avoir parlé à son fils le 12 mars, trois jours après son sauvetage.
Rolando et son oncle, âgé de 31 ans, ont recueilli de l'eau de pluie dans un récipient en plastique pour la boire, a-t-elle indiqué. "Ils ont souffert de la faim et de la soif, leur peau était brûlée par le soleil".
Quand le navire de pêche est rentré après la tempête avec son équipage sans Rolando et son oncle, la famille les a crus morts tous les deux.
"C'est difficile pour nous d'accepter la mort de mon frère mais nous avons été très heureux en apprenant que mon fils était vivant", a dit la mère du survivant.
Le patron des deux hommes a déclaré le sauvetage de Rolando et la mort de son oncle aux garde-côtes philippins le 10 mars, a déclaré à l'AFP Emma Ruth Consuelo, officier des garde-côtes de General Santos. Ni les garde-côtes ni la mère de Rolando ne savaient quand il pourrait rentrer chez lui. Son employeur n'a pu être joint samedi.
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