"Je connais la logique du système médiatique qui marche aux rumeurs et aux scandales. Mais je vois aussi les manigances politiques: mardi, de façon quasi ordonnée, Hollande, Macron et le PS ont réclamé mon retrait et donc la disparition de la droite et du centre de l'élection présidentielle. La seule façon de sauver la gauche, c'est de tuer Fillon", a lancé le candidat des Républicains devant une assistance d'environ 2.000 personnes relativement atone.
La veille, sur France 2, M. Fillon avait évoqué l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Bérégovoy, mis en cause dans une affaire de prêt et qui s'est suicidé en 1993.
M. Fillon avait également dénoncé un "scandale d'Etat", accusant François Hollande d'organiser à la tête d'un "cabinet noir" les fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires. Le chef de l'Etat a répliqué vendredi, jugeant le candidat de la droite "au delà, ou en deçà" de la "dignité" et de la "responsabilité" à observer pendant une élection présidentielle.
"Vous êtes ici parce que ce qui est en jeu, c'est le redressement de la France. C'est cette bataille que j'ai engagée avec vous, mais tout est fait pour réduire l'enjeu à ma personne. Jamais dans la Ve République on n'a vu un tel déchaînement contre un homme. Un tremblement de terre pourrait avoir lieu à Paris que cela continuerait", a poursuivi l'ancien Premier ministre vendredi à Biarritz.
Lors d'un discours d'une demi-heure, en présence de son père, le candidat de la droite s'est ensuite appliqué à dénoncer les projets de ses adversaires. "Le projet de M. Mélenchon, c'est 173 milliards de dépenses en plus. Le projet de Madame Le Pen, c'est 150 milliards de dépenses d'euros supplémentaires. Le projet de M. Hamon, c'est 71 milliards de dépenses supplémentaires", a-t-il énuméré.
Quant à Emmanuel Macron, il "est un peu partout et un peu nulle part: il veut réduire les déficits sans vraiment les réduire. Il veut des négociations sur les 35h sans toucher aux 35h. Il veut réformer l'ISF mais à moitié. Il veut rétablir le service national mais juste pour un mois. Il est pour le libéralisme et tout contre, pour le socialisme et tout contre. Tout cela me rappelle quelqu'un : François Hollande !".
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